Interview exclusive avec Caroline de Groiselle

Nous l’avons rencontrée Í  Sidi Bou Saͯd, Í  la Galerie Saladin, de Ridha Souabni. L’artiste plasticienne néo-calédonienne Caroline de G

Interview exclusive avec Caroline de Groiselle

Caroline de Groiselle, plasticienne néo-calédonienne : « Il faut partir pour mieux revenir »

Nous l’avons rencontrée Í  Sidi Bou Saͯd, Í  la Galerie Saladin, de Ridha Souabni. L’artiste plasticienne néo-calédonienne Caroline de Groiselle était de passage Í  Tunis, pour seulement trois jours. Souriante et débordante d’énergie, cette artiste native de France et qui vit et travaille, depuis bien des années, en Nouvelle Calédonie est « immergée dans la chaleur et les couleurs merveilleuses du lagon. » Elle a bien voulu répondre, spontanément     et en exclusivité, aux questions de « Jetsetmagazine. » Interview avec une artiste exceptionnelle.

C’est lÍ  votre première visite en Tunisie ? Quel en est l’objet ?

Evidemment oui et je suis venue saluer, sur place, mon ami Ridha Souabni, dans cette magnifique galerie située dans un coin paradisiaque, qu’est Sidi Bou Saͯd. Je crois au rapprochement entre les peuples. J’en fais mon crédo. J’ai profité de mon passage pour amener quelques échantillons de mes travaux. Ridha en a exposé deux, (au sein même de l’actuelle exposition de Corinne Pissaro), car il en a été emballé. Et je peux vous dire que ma prochaine exposition, en Nouvelle Calédonie, aura pour thème : Sidi Bou Saͯd. Je n’ai encore rien fait lÍ -dessus, car j’attends encore que ce que je vois germe encore plus et donne ses fruits. Je prépare, en même temps, ma première exposition personnelle en Tunisie ; qui aura lieu en 2013 dans cette même galerie Saladin.


Votre force créatrice et votre joie de vivre se traduisent dans la luminosité de votre palette. Quel genre de peinture, préconisez-vous ?

Ce sont les huiles, après avoir commencé avec les aquarelles et les gouaches. Autodidacte, je voulais établir dans ma peinture de beaux contrastes. Je suis considérée comme le «   peintre des fleurs » dans ma petite Í®le, mais j’adore peindre la mer, en Nouvelle Calédonie. Je m’éclate dans les grands formats. C’est mon grand bonheur. J’aime la générosité et il n’y’a pas mieux que le cœur pour le faire. Mes œuvres sont parfois des carnets de voyage, car j’ai beaucoup voyagé. Je suis une découvreuse

Peut-on évoquer plusieurs similitudes entre la Nouvelle Calédonie et la Tunisie, du cÍ´té de Sidi Bou Saͯd, plus exactement ?

Nous avons plein de choses Í  apprendre les uns des autres. Et comme je le disais, il n’y’a pas plus grand que le cœur pour permettre des rapprochements concrets entre peuples de différentes cultures. Quant Í  la nature, il y’a la mer. Mais l’architecture est différente, certes. A Sidi Bou Saͯd, le bleu avec ses contrastes de lumière, les rues et ruelles intimes…On se laisse emporter par la magie des lieux.


Qu’en est-il de la vie artistique, en Nouvelle Calédonie ?

Il existe de petites galeries privées qui tiennent encore la pente, ainsi qu’une galerie qui dépend de l’institution officielle. Personnellement, je préfère exposer dans les hÍ´tels. Mais cela ne m’empêchera pas d’exposer Í  la galerie privée : « Arte Bello. » Quand aux autres expressions artistiques, il existe une école de musique, dont l’orchestre donne cinq Í  six concerts par an et Í  laquelle s’est intégrée une école de danse. Il y’a aussi une école de théatre.

Quels sont vos projets immédiats ?

En rentrant Í  Nouméa, je préparerai mon expo pour juillet 2012 et j’exposerai Í  Paris en novembre prochain. Et je vous dirai que j’ai toujours vécu de mon art.

Et que diriez-vous, comme mot de la fin, aux lecteurs de « Jetset » ?

Il faut partir pour mieux revenir. La Nouvelle Calédonie, on l’aime quand on la quitte. A bientÍ´t, en Tunisie !

 

Interview réalisée par : B.L.