Interview exclusive avec Makhatch Magomedov

Makhatch Magomedov, plasticien russe : « Les lumières de la Tunisie sont au fond de moi ! »Il est de retour en Tunisie, après un an et demi d’ab

Interview exclusive avec Makhatch Magomedov

Makhatch Magomedov, plasticien russe : « Les lumières de la Tunisie sont au fond de moi ! »

Il est de retour en Tunisie, après un an et demi d’absence pour exposer ses récentes oeuvres, au Centre russe des sciences et de la culture. Ce retour est marqué d’une nostalgie pour la Tunisie et Í  fleur de peau pour Makhatch Magomedov, artiste plasticien originaire de la république de Daghestan en Russie et enseignant d’arts plastiques. Cette nostalgie est l’intitulé même de son exposition actuelle audit centre. Interview sous le signe des retrouvailles et de son attachement Í  notre pays qu’il représente toujours dans ses travaux.


Vous intitulez votre exposition : « Nostalgie. » On comprend, d’emblée, que la nostalgie pour la Tunisie vous a amené Í  y retourner, au plus vite !?

Effectivement. J’ai quitté ce beau pays, depuis un an et demi, après y avoir passé douze ans sous ses cieux. J’y retourne avec cette nouvelle exposition qui traduit d’ailleurs et depuis son titre, ma grande nostalgie. Je vous dirai que chez moi, au Daghestan, j’ai peint des paysages de montagnes, ce qui est tout Í  fait différent de la Tunisie o͹ la nature et les gens représentent déjÍ  des sujets intéressants pour moi.

Donc, vous allez y rester pour longtemps, encore une fois ?

Non, ça sera pour un ou deux mois, seulement.


Votre peinture est marquée par la représentation de la vie quotidienne dans toutes les régions de la Tunisie avec le même style méticuleux sur les détails. Qu’en pensez-vous ?

L’atmosphère de la Tunisie est conviviale ; ce qui me permet de travailler en plein air et parfois en pleine nature. Des coins comme Sidi Bou Saͯd, Carthage et toutes ces villes en bord de mer, ne peuvent me laisser indifférent. C’est un charme spécial qui m’y attache, même la nuit. Je retourne chez vous avec, toutefois, des sujets nouveaux, avec plus de détails.

Mais vous y gardez le même style , en y ajoutant quelques recherches. Pourquoi ?

Après le classique, l’impressionnisme, je suis passé Í  l’expressionnisme, en usant de techniques mixtes. Cela est comparable Í  l’expression musicale, o͹ l’on passe de la musique symphonique, par exemple, au Rock. Les lumières de la Tunisie sont au fond de moi. Je travaille, en effet, et plus sur la lumière. Cela pourrait m’amener Í  faire des fresques murales, ou Í  peindre sur le tissu, Í  réaliser de beaux décors modernes.

Et comment avez-vous alors trouvé la Tunisie après la révolution ?

Je dois y rester plus pour pouvoir assimiler les différences survenues. Je regarde un monde et je m’en inspire. Il m’en faut encore du temps. Je dois y retourner, encore une fois et peut-être après le mois de Ramadan..(A la prochaine Makhatch !)


Interview réalisée par : B.L.