Jazz Í  Carthage : Un joli « Before » en préouverture

L’Espace Agora, Í  la Marsa, a accueilli le 3 avril, dans la convivialité et la détente, le « Before » de l’évènement musical annuel « Ja

Jazz Í  Carthage : Un joli « Before » en préouverture

L’Espace Agora, Í  la Marsa, a accueilli le 3 avril, dans la convivialité et la détente, le « Before » de l’évènement musical annuel « Jazz Í  Carthage », qui arrive cette année Í  sa dixième édition. Le vernissage d’une exposition de photos sous le thème des couleurs du Jazz et un concert de Jazz par l’ensemble français du Conservatoire Darius Milhaud, d’Aix-en-Provence, avec le soutien de l’Institut français de Tunisie, ont constitué le menu de ce pré-événement.

L’exposition de photos du Tunisien Mehdi Harzallah et de l’Italien Andrea Rotili, qui n’avait pas pu faire le déplacement, présente plus de vingt photos en noir et blanc et en couleurs au second niveau de l’espace Agora. Ces photos renvoient Í  des spectacles donnés par de grands artistes dans le cadre de Jazz Í  Carthage et dans d’autres festivals Í  travers le monde. Une rencontre et une découverte de deux artistes photographes talentueux qui éternisent,  par le truchement du téléobjectif, les performances sur scène et les moments « off » des jazzmen et jazzwomen qu’ils ont suivis. Et Í  l’exception de deux artistes, qu’on retrouve sur plus d’une photo chacun, Í  l’instar de Sandra Nkané, sur trois photos et Joss Stone, sur deux clichés, tous les artistes sont y sont représentés par une seule photo.

Pour Mehdi Harzallah, intéressé également par le blogging, le web design et l’art digital, il a réalisé sa première exposition en 2010, en groupe. La recherche détermine son travail, dans la mesure o͹ il se passionne pour la photo d’art et s’active pour sa promotion. Pour Andrea Rotili, la fusion entre la photo et le Jazz est déjÍ  consommée. Son parcours de Jazz photographe l’amène Í  couvrir les plus importants festivals de Jazz italiens et internationaux pour des magazines spécialisés. Il travaille actuellement Í  l’élaboration d’un projet d’exposition itinérante de photos dans certaines villes lieux de festivals de Jazz. Et en  parcourant l’exposition, on se sent déjÍ  dans le bain, tout en se croyant dans les coulisses d’une salle de spectacles.   

Et comme spectacle, il y en avait un, ce soir-lÍ , (quelle chance !) en bas, dans la petite salle aux fauteuils rouge velour. Le Quintette de Jazz du Conservatoire Darius Milhaud (1892-1974) d’Aix-en-Provence, était lÍ  pour jouer pour des spectateurs avertis et assez nombreux. Ce quintette est formé par : Jean François Bonnel, Í  la clarinette, Olivier Lalauze, Í  la guitare basse, Félix Hunot, Í  la guitare électrique, Stéphane Richard, Í  la batterie et Claire Marlange, au chant. Une revisite de quelques standards du Jazz américain du début du vingtième siècle et d’autres morceaux cultes, ou peu connus du Jazz français de la première moitié du siècle dernier. Ces œuvres ont constitué le programme de cette sympathique formation, qu’on découvrait, ce soir-lÍ , et qui n’a rien Í  envier Í  ses pairs célèbres. 

La voix veloutée de Claire Marlange, ajoutée au jeu subtil et aux improvisations sur chacun des instruments, ont donné Í  ce concert un charme particulier. Cet ensemble a fait voyager l’assistance attentive vers les mondes particuliers de Louis Armstrong, Boris Vian, Edith Piaf, mais aussi André Salvador, frère d’Henri Salvador. Des moments merveilleux, en attendant le grand démarrage de Jazz Í  Carthage, le 10 avril au Palais des congrès, Í  Tunis.

B.L.