JCC 2012 : De bons films et un mauvais démarrage

Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) battent leur plein. Les cinéphiles, les professionnels et tous les autres curieux en auront encor

JCC 2012 : De bons films et un mauvais démarrage

Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) battent leur plein. Les cinéphiles, les professionnels et tous les autres curieux en auront encore pour leurs yeux pour cinq jours. Une foire aux images qu’on n’a pas du tout l’occasion de voir en dehors du cadre de cette manifestation biennale. Car elle est axée et ouverte, en premier lieu aux films de long et de court-métrage arabes et africains qui bénéficient, d’ailleurs, d’une compétition entre eux, ajoutée Í  celle des documentaires. D’autres sections parallèles, constituent le programme de ce festival, très copieux cette année. Tant mieux pour tout le monde !

Mais, après quarante huit ans d’existence, les JCC, nées en 1966, ne semblent pas avoir évolué au niveau de l’organisation. Cette dernière laisse toujours Í  désirer, si bien que l’on conclut que si le nombre de participants entre films, invités et public a certes augmenté, les mêmes scandales, disons-le et sans avoir froid aux yeux, y sont répétitifs. Et il n’y’a qu’Í  se souvenir de la soirée d’ouverture, une soirée plutÍ´t Í  oublier, pour mesurer l’état d’indifférence des organisateurs. Le tapis rouge roulé était lÍ  pour « rouler » tous les invités badges et invitations Í  la main. « La Rotonde », jouxtant la salle du Colisée et aménagée pour la circonstance, n’avait servi Í  rien que de frustrer les spectateurs qui étaient entassés Í  attendre le miracle de l’ouverture…d’un petit passage o͹ l’on filtrait le « bétail » au compte-goutte ! De l’humiliation Í  en revendre, ou comment aimer le cinéma et être humilié en contrepartie ! On avait honte devant nos invités et parmi lesquels on remarquait l’arrivée de plusieurs amis arabes, africains et européens. Ces derniers, on n’en doute pas auront juré de ne plus y mettre les pieds. Cette fameuse soirée avait démarré avec une heure de retard sur l’horaire prévu et allait connaÍ®tre un étirement superflu avec les groupes de musique africaine, si bien que l’on s’était demandé s’il s’agissait d’un festival de musique ! Et on avait aussi remarqué que nous ne disposons pas d’animateurs chevronnés sur la place pour présenter cet évènement. Certes, l’actrice vêtue d’une robe verte, comme pour incarner la Tunise verte et notre collègue Ramzi Mallouki, étaient lÍ  pour présenter en arabe et en français. Mais le plus étonnant, c’est l’absence d’animateurs de métier sur la place. Car notre ami Ramzi est venu de Los Angelès, le veinard ! Pour suivre les JCC, comme de bien entendu et apporter son « plus » Í  lui. Mais cela ne peut cacher l’obstination des télés et des espaces de spectacle, s’ils existent vraiment en Tunisie, Í  encourager les passionnés d’animation sur scène, nous voulons dire l’animation de salle. Et les fautes irréparables de l’animatrice allait enflammer la foule des spectateurs.

Hé ! Les JCC !

Le film d’ouverture, tant attendu, en l’occurrence, « Dégage » de Mohamed Zran, n’avait rien apporté de nouveau sur la révolution tunisienne, sinon quelques infos supplémentaires sur le personnage du martyr Mohamed Bouazizi. Un reportage comparable Í  celui télévisé en présence de quelques braves gens, comme c’est le cas dans la majorité des films de ce réalisateur tunisien. Et pour le moment, la compétition semble très serrée entre les différents films sélectionnés. Nous y reviendront.

B.L.