
Neuf courts-métrages ont constitué le programme de la compétition officielle des courts-métrages qui a eu lieu au Théatre Debussy Í Cannes. La séance a été un bain de jouvence et de réjouissance pour les nombreux spectateurs, o͹ on comptait la présence du jury de cette compétition.
Cela n’est pas une première pour les festivaliers, car cette section a toujours été l’occasion de déguster de bons films aux thèmes originaux et réfléchis. Pas moins de cinq films sortaient du lot. Le film libanais « Waves » (Vagues) d’Ely Dagher, d’une durée de 15 minutes, se situe entre l’animation et la fiction et raconte les errances d’Omar dans la banlieue isolée de Beyrouth. Il se retrouve, en effet, en lutte pour sauvegarder ses attaches, car il est immergé dans un monde familier, mais étrange Í sa réalité. Le réalisateur a su parfaitement marier les images réelles avec celles d’animation. Un procédé rare qu’il a revisité avec succès. Quant au film australien « Les invités » de Shane Danielsen, il prend au dépourvu ses spectateurs et durant 10 minutes avec une histoire étrange qui se passe dans une ville étrange. Il s’agit d’une nouvelle mère qui attendait le retour de son mari et qui rencontre des visiteurs inattendus.
Ils sont venus faire la fête chez elle, tout simplement, apportant chacun sa bouteille de vin. Un film surprenant et hilarant. D’un autre cÍ´té, « Love is blind » (L’amour est aveugle) de l’anglais Dan Hodgson, est une comédie dramatique de 6 minutes. Les imprévus s’y succèdent Í un rythme fort. Alice, qui est la femme d’un sourd-muet, se lance dans une étreinte fougueuse avec son jeune amant. Ils seront surpris et au plus vite, en entendant son mari James arriver exceptionnellement tÍ´t. Les scènes inimaginables ponctuent le film qui devient une histoire dingue et hilarante surtout avec un mari sourt. Et avec « Le repas dominical » de la française Céline Devaux, on revenait durant 13 minutes au cinéma d’animation, tout court. Jean raconte ses déboires et se raconte ses douleurs en famille. Les images sont accompagnées d’une narration en voix off et Í l’humour froid.
Enfin, le film palestinien « Ave Maria » de Basil Khalil, qui est d’une durée de 14 minutes, raconte l’histoire d’une petite communauté de religieuses, ayant fait vœu de silence et qui vivent au milieu du désert rocailleux de la Cisjordanie. Leur quotidien est chamboulé par l’arrivée d’une famille de colons israéliens dont la voiture a percuté le mur du couvent et cassé la statuette de la vierge Marie. Des scènes comiques y ont lieu avec particulièrement la réparation d’une autre voiture des religieuses pour permettre aux colons israéliens de repartir. Ces derniers ne peuvent toucher Í rien, car, manque de peau, ce jour- lÍ était un « Shabat ! » Des scènes comiques, lÍ o͹ il ne faut point rire ! Ces films étaient frais et beaux Í voir.
B.L.