Jet Set Magazine au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand

Il est considéré comme le « Cannes du court. » Il s’agit du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand qui est cette année Í

Jet Set Magazine au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand

Voir un petit court, c’est agréable !

Il est considéré comme le « Cannes du court. » Il s’agit du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand qui est cette année Í  sa 36ème édition et connait, comme Í  son accoutumée, une affluence considérable pour ne pas dire inimaginable. A toutes les séances et dans toutes les salles du festival, un public fou et cosmopolite s’y présente et attend pendant au moins une demi-heure en file indienne. Sinon, pas de film !  

Mais que viendrait faire un Tunisien, spectateur professionnel, de surcroit, dans cette « pagaille » ? Sinon l’amour fou du cinéma qui l’habite depuis des lustres et le désir d’être au top de l’actualité cinématographique, cÍ´té court-métrage. Les lecteurs de « Jetset » n’en seront que privilégiés. Les veinards ! Votre serviteur est arrivé le soir du démarrage du festival. Adieu, la cérémonie d’ouverture ? Que non ! Les organisateurs ont, en effet, prévu une seconde cérémonie d’ouverture, Í  22 heures 30 ! Cela arrive très rarement dans les festivals de cinéma Í  travers le monde. Ne disais-je pas que « Jetset » est privilégiée et s’est trouvée sauvée d’un ratage total ? Touchons le bois.   

Donc, on se présente Í  la salle Cocteau Í  la Maison de la culture. Pas de place Í  l’orchestre. Zut ! Mais une autre au balcon. Tant pis…Et tant mieux, du moment qu’on est en mode de récupération et de rattrapage ! Les présentations des différents jurys se fait au plus vite sans faste, ni tralala. C’est quelque part tristounet. Et soit dit en passant, les deux animateurs ne cachaient pas leur peur face Í  l’avenir de ce festival. Eh oui ! Même chez les nations « riches », les menaces de suppression de subventions posent des problèmes…d’existence, Í  l’avenir ! Il en est de même pour les deux grandes librairies de Clermont-Ferrand qui risquent de faire faillite. La culture souffre quelque peu, ici Í  Clermont, par abréviation, comme chez les clermontois.

Il fallait absolument un point de bonne humeur dans cette atmosphère lourde. Et comme par coͯncidence, les organisateurs avaient prévu de projeter un film de Charlot, cent ans après sa sortie, car il était produit en 1914. Et c’est le premier court-métrage de Charlie Chaplin, alias Charlot, le personnage qui l’avait rendu célèbre, planétaire et immortel. Ce film s’intitule : « Charlot fait du cinéma » et dure douze minutes. Ce film marque d’ailleurs la naissance de Charlot  et on y voit déjÍ  toute la « philosophie » de Charlie Chaplin avec ses coups de gueule Í  la politique par scènes comiques interposées, ses mouvements et tics, qui accompagneront toutes ses productions subtiles et ironiques. Et parmi les autres films projetés durant cette seconde cérémonie d’ouverture un film canadien d’animation intitulé : « L’homme qui plantait des arbres. » Les programmateurs voulaient-ils rester avec les souvenirs et la nostalgie ? Ce film avait reçu l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 1988, le Prix Spécial du jury et le Prix du public Í  Clermont-Ferrand, la même année. 

Il faut rappeler enfin qu’un film tunisien est en compétition internationale. Il s’agit de « Selma » de Mohamed Ben Attia. Nous y reviendrons.

B.L.