Jeunes virtuoses ͠ Ennejma Ezzahra : Concert de Saͯf Eddine Sraͯri et Mona Azuka Ott

Double belle découverte en ce 25 février au Palais Ennejma Ezzahra Í  Sidi Bou Saͯd. L’occasion était le démarrage de la huitième édition

Jeunes virtuoses ͠ Ennejma Ezzahra : Concert de Saͯf Eddine Sraͯri et Mona Azuka Ott

Concert de Saͯf Eddine Sraͯri et Mona Azuka Ott

Découvertes sans frontières


Double belle découverte en ce 25 février au Palais Ennejma Ezzahra Í  Sidi Bou Saͯd. L’occasion était le démarrage de la huitième édition du festival Jeunes virtuoses organisé dans son fief par le Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM.) Le luthiste tunisien Saͯf Eddine Sraͯri et la pianiste allemande Mona Azuka Ott y avaient meublé les deux parties de ce  spectacle nocturne.
Les mélomanes, quoique pas en grand nombre, étaient aux anges, Í  l’occasion. Des moments rares concoctés par le CMAM et le Goethe Institut Í  Tunis. Il ne s’agit point de  recherche d’oiseaux rares dans le domaine du jeu en solo sur les différents instruments de musique. C’est une confirmation Í  faire valoir par les jeunes artistes en puissance d’ici et d’ailleurs. Le caractère international de cette manifestation lui donne tout son aura. Un rendez-vous devenu habituel et incontournable. La musique instrumentale prouve, Í  l’occasion, qu’elle a ses adeptes sous nos cieux, Í  l’instar d’autres pays du monde. Un régal pour ceux qui veulent écouter attentivement et tout en silence la force du jeu et de la musique réunis.
Saͯf Eddine Sraͯri a ouvert le bal accompagné par Jihed Khmiri aux percussions et Zied Chagway au piano et Í  la guitare. Le jeune Saifeddine a proposé un bouquet choisi d’œuvres de musiciens tunisiens vivants et disparus comme Kaddour Srarfi qu’il a tenu Í  saluer et d’autres du Machrek. Les Sammaͯ, les pièces instrumentales, les Lounga et autres variations sur un thème, constituaient la grande part de cette prestation d’une heure moins le quart. Saͯf Eddine Sraͯri ne jouait pas seulement, il cajolait son « OÍ»d » avec autant d’aisance que de savoir-faire accompagné soit par les percussions, soit par le piano ou Í  la guitare dans le morceau : « Achalabiya. » Sa vision d’une autre présentation de notre musique dans une lecture moderne et modernisée, tout en utilisant le luth se faisait sentir et voir.
Quant Í  Mona Azuka Ott, elle n’avait pas tardé Í  séduire son auditoire avec son jeu fin et raffiné. Entre les rythmes lents et rapides, sa prestation semblait de courte durée, tellement elle avait du talent. Cette virtuose du piano a déjÍ  donné ses preuves Í  travers le monde et  malgré son jeune age. De Bethoven, Í  Chopin, en passant par Schubert et Liszt, elle naviguait et brassait large. MaÍ®tre du piano, elle y joue avec assurance et avec un talent certain. Un  véritable prodige de cet instrument Í  cordes avec des morceaux composés pour cet instrument magistral de la musique. Sa prestation a été accueillie  avec une tempête d’applaudissements.
Et Í  travers ce spectacle d’ouverture du festival des jeunes virtuoses Í  Ennejma Ezzahra, nous étions devant l’évidence que la musique n’a pas de frontières. Car le langage musical a toujours été universel. Une ouverture o͹ l’on comptait la présence d’Amel Karboul, ministre du tourisme et de Mourad Sakli, ministre de la culture.
B.L.