
La ville de Kélibia vit depuis le 25 et jusqu’au 31 aoÍ»t au rythme de la 28ème édition du festival international du film amateur de Kélibia. Un événement annuel organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA) en collaboration avec le ministère de la culture.
Les soirées de projection des films sélectionnés en compétition nationale et internationale ont lieu au théatre de plein air de la maison de la culture de l’ancienne Clupea. Elles drainent chaque soir un grand nombre de spectateurs constitué essentiellement de cinéphiles, de membres des différents clubs de la FTCA répartis sur toute la république, mais aussi de spectateurs chahuteurs qui sont vite remis Í l’ordre par des membres de la FTCA. L’actuelle édition est placée sous le thème de la résistance, si bien que le film d’ouverture était palestinien et s’intitule : « Gaza 36mm », un film documentaire savamment réalisé par Khalil Al Mozaen aux niveaux technique et de narration. Mais le film évoque également la mort des salles de cinéma dans la ville de Gaza.
Une situation devenue sinistre pour une ville qui en possédait dix salles obscures. Le message du réalisateur est direct, car c’est le Hamas qui en a décidé ainsi estimant que les salles de cinéma sont un lieu de débauche et de vice !
Le processus a débuté dès le début des années soixante-dix du siècle dernier a indiqué le réalisateur au cours de la conférence de presse organisée le surlendemain de la projection Í cause de l’arrivée tardive du réalisateur. Il avait également ajouté que même si des projections cinématographiques allaient lieu dans des espaces autres que des salles de cinéma, elles risquaient toujours d’être interdites au dernier moment Í cause de la censure du parti en place.
Les activités du FIFAK comprennent cette année des leçons de cinéma sous la forme de Master Class. Le montage était en effet raconté par la monteuse venue de France Pauline Dairou qui avait monté entre autres films : « Addawaha » (Les secrets) de la réalisatrice tunisienne Raja Amari. Une petite et belle leçon de cinéma et particulièrement sur le métier de monteuse. Comment réfléchir un montage, fabriquer le film et trouver le sens de l’écriture. Tels ont été les axes de cette rencontre-débat. Et le spectacle continue Í Kélibia.
B.L.