La Nonne-Expo Í  la galerie Yahia

C’est une étonnante et assez surprenante exposition d’arts plastiques en techniques mixtes et en peinture d’Aicha Snoussi qui se tient actuelle

La Nonne-Expo Í  la galerie Yahia

C’est une étonnante et assez surprenante exposition d’arts plastiques en techniques mixtes et en peinture d’Aicha Snoussi qui se tient actuellement Í  la galerie Yahia, au Palmarium et jusqu’Í  la fin septembre.

Le sens religieux de cette exposition n’est pas Í  exclure dans la mesure o͹ Aͯcha Snoussi y annonce la couleur Í  travers le titre choisi et le contenu Í  connotation religieuse : « La Nonne-Expo. » Avec l’usage du rapprochement phonétique, la plasticienne nous emmène dans un voyage imaginaire et réel, Í  la fois. Une rencontre insolite avec une religieuse, certes, mais avec la pensée religieuse aussi. La femme y est au premier plan. Cela ne s’arrête pas Í  cette action puisqu’il s’agit, en plus, d’émettre des réflexions Í  propos des religions monothéistes et particulièrement le christianisme et le judaͯsme.

 En ces temps incertains o͹ la chose religieuse est revisitée sous nos cieux et souvent Í  tort et Í  travers, la plasticienne Aͯcha Snoussi y répond autrement par sa représentation et sa lecture artistique de ce qui germe dans les têtes pensantes et mal pensantes et de ce qui germe également dans sa tête Í  elle. Elle revisite ainsi des faits historiques qui ont marqué l’apparition des religions monothéistes et s’arrête sur des détails et des événements importants. Le rapprochement avec la situation peu enviable que traverse notre pays n’est pas Í  exclure.

Et pour revenir au rapprochement phonétique cher Í  l’artiste, « Go ! More ! » Est un titre qui pourrait avoir un double-sens. Le premier est celui d’aller plus loin. Le second renvoie dans sa prononciation Í  l’une des deux villes détruites avec Sodome par une pluie de feu venant de Dieu Í  cause des mauvaises mœurs de ceux qui y vivaient au temps d’Abraham et tel que raconté dans la Genèse. La force et le pouvoir de la femme Í  travers les temps sont également racontés Í  travers cette belle et étonnante exposition. Nous y trouvons Samson qui avait été trahi par Dalila, le pouvoir et le charme de la femme Í  travers le tableau « Emmanuelle » o͹ l’érotisme crie sa présence. 
Mais l’appel au « Djihad » et la grande pagaille sont également présents dans cette exposition. Une manière de dénoncer les aberrations et les atrocités que nous rencontrons au quotidien et sous le ciel de la Tunisie. Une exposition o͹ les femmes ont divers visages parfois insignifiants, parfois monstrueux.

B.L.