
La soirée de clÍ´ture du festival international du film de Cannes, le 24 mai, a été un véritable calvaire pour les journalistes qui l’avaient suivie sur l’écran de la salle Debussy jouxtant le Grand Théatre Lumière. Ce procédé de retransmission est d’usage par le festival depuis des dizaines d’années pour permettre aux représentants des médias du monde entier de suivre cette soirée et depuis des dizaines d’années.
Mais cette année, la retransmission était tronquée, car l’image avait manqué et Í plusieurs reprises. Dès le démarrage de la soirée, seule la voix de Lambert Wilson, maÍ®tre de cérémonie, était audible. Pas encore d’image et pas d’excuses ! La frustration provoquait déjÍ des réactions chez la plupart des journalistes en cris en « Oh ! » et en sifflements. Puis l’image parvenait Í la salle avec un long soupir de l’assistance. Mais le chassé-croisé entre le son et son image allaient continuer tout au long de la cérémonie de proclamation des Palmes d’or. Si bien qu’on arrivait mal Í entendre les résultats. Mais heureusement qu’Í la sortie, le palmarès était distribué.
Mais que restera-t-il en mémoire de cette soixante-septième édition du festival de Cannes ? De bons, mais aussi de mauvais moments de cinéma. Des films de grands réalisateurs qui venaient prouver encore une fois qu’ils demeurent des maÍ®tres dans ce domaine de création, d’imagination et de témoignage sur ce que vit le monde aujourd’hui et sous le regard d’un artiste, d’un scénariste, ou d’un réalisateur, en l’occurrence. Des jours ensoleillés ou de pluie un peu trop gênante. Il restera d’autres frustrations de n’avoir pas pu tout voir, car cela reste impossible vu le nombre impressionnant de sections et de films tout nouveaux. Le festival a pourtant prévu des projections supplémentaires pour les journalistes le jour de la clÍ´ture et le lendemain. Mais ce n’est lÍ qu’une mince compensation.
Au palmarès, il est des films qui méritaient leur prix et d’autres qui avaient été « oubliés » par le jury présidé par la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion comme le film franco-mauritanien « Tombouctou » d’Abderrahmane Sissako qui évoque le nouveau mais triste visage de la ville de Tombouctou, au Mali, envahie par les djihadistes islamistes qui tirent sur tout ce qui bouge ! D’autres films comme : « Still the water » de la japonaise Naomi Kawase, n’ont reçu aucun prix. Un palmarès contient et contiendra toujours une part d’étrangeté.
B.L.