Le FIFF de Namur : Il n’y a pas que le cinéma !

Au festival international du film francophone de Namur, en Communauté française de Belgique, il se passe tellement d’activités entre les projecti

Le FIFF de Namur : Il n’y a pas que le cinéma !

Au festival international du film francophone de Namur, en Communauté française de Belgique, il se passe tellement d’activités entre les projections et leurs différentes sections, les rencontres professionnelles, les animations et les expositions. Un entassement d’événements o͹ l’embarras du choix est garanti. 

A la galerie du Beffroi, jouxtant le palais des congrès, se tient d’ailleurs une étrange exposition intitulée : « The Dirty Fifty Project » ou « Les 50 Salopards » réalisée par le photographe Rudy Lamboray. Il réunit les portraits en noir et blanc de cinquante acteurs du cinéma belge francophone et néerlandophone. Des acteurs Í  « la belle gueule », en quelque sorte. Un noir et blanc incisif révélant sans compassion les traits et les textures. Une  ambiance de film noir en filigrane. 

Cette exposition est d’ailleurs accompagnée par la sortie aux éditions Luc Pire d’un beau-livre qui porte le même titre que l’exposition. Il est préfacé par Philippe Reynaert et Eric Martens. Un hommage au cinéma belge et Í  ses acteurs qui y dévoilent leurs gueules de salopards. Il ne s’agit pas donc des « Douze salopards » du film américain culte, mais de cinquante ! Encore mieux !

Et pour revenir au cinéma, « Geronimo » de Tony Gatlif est un film français en compétition officielle, qui, d’un cÍ´té, résume un peu la diversité des cultures réunies au festival de Namur, avec l’attachement de son réalisateur lui-même issu de l’immigration. Il y chante les gitans, les turcs, l’honneur et le déshonneur. Il y insiste, en plus, sur l’amour fort et Í  la mort d’une jeune fille d’origine turque qui s’échappe d’un mariage forcé pour retrouver son amoureux, un jeune gitan. 

« Geronimo » est un film différent de mes précédents, je me suis senti plus libre », a dit dans une interview Tony Gatlif sur son film. Et dans ce film, on est d’ailleurs emporté comme dans un opéra dramatique avec ses chants, ses danses, ses courses poursuites, ses hantises et ses surprises. 

De beaux moments de cinéma avec le jeu impeccable de Céline Sallette dans le rÍ´le de Geronimo, une jeune éducatrice qui veille Í  apaiser les tensions entre les jeunes du quartier Saint-Pierre. Et il y’a tellement de choses Í  raconter sur le festival de Namur…

B.L.