
Et si la Médina de Sfax était classée patrimoine mondial ?
Une exposition de photos sur les atmosphères de la ville de Sfax et particulièrement sur le quotidien de sa Médina vient d’être inaugurée le 13 novembre Í la Kasbah de Sfax. Elle s’inscrit dans le cadre du « Projet Sfax » initié par l’Union européenne et de sa Délégation en Tunisie en partenariat avec les autorités de la région et la participation des habitants de la ville.
Ces derniers ont ouvert les portes de leurs maisons et leurs commerces Í la trentaine de photographes venus des pays du Maghreb : Tunisie, Algérie, Mauritanie, Libye et Maroc et d’Europe : Finlande, Grèce, Portugal, Italie, Tchéquie, Autriche, Malte, Hongrie, Belgique, Espagne, Allemagne, France, Roumanie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Pologne au mois de mai dernier pour une résidence de création d’une durée de quatre jours. Elle vise Í mener une campagne internationale pour inscrire la vieille ville de Sfax au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Cette grande exposition a été d’ailleurs inaugurée par S.E. Mme Laura Baeza, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie. Un avant-goÍ»t de l’exposition s’affiche sur les panneaux installés sur l’une des rues principales de Sfax, devenue une rue piétonne. Quant Í l’exposition proprement dite, elle regorge de richesses au niveau des différents regards des photographes participants. Chacun y a choisi un thème particulier. Il en est même une installation photographique de la tunisienne Héla Ammar.
Juan Angel de Corral, commissaire de cette exposition, insiste sur le fait qu’il a donné la liberté créative absolue Í tous les photographes dont la plupart n’ont jamais été Í Sfax. L’ombre, la lumière, la couleur, la texture, la géométrie, la chaleur humaine, l’espace et le temps, racontent une histoire significative Í travers chacune des œuvres. L’exposition ouvre les portes de la Médina de Sfax, ses maisons et le coeur plein d’aspirations de ses braves habitants. On y sent le rapport de confiance, d’amitié et de complicité qui s’est établi entre les photographes et leurs sujets, si on ose ainsi les appeler. Une exposition Í visiter absolument, si on est de passage Í Sfax, l’ancienne Syphax au temps des romains. Ellea lieu, rappelons-le, Í la Kasbah, un monument savamment restauré. Sa cité ancienne, Í l’architecture arabo-musulmane, vaut égalemnt le détour pour retrouver des lieux et des personnages qu’on rencontre Í l’exposition.
B.L.