Le visible de l’invisible selon Chedly Ben Jabria

La Galerie Saladin Í  Sidi Bou Saͯd abrite depuis le 20 avril et jusqu’au 2 mai 2013 la première exposition personnelle en Tunisie du plastici

Le visible de l’invisible selon Chedly Ben Jabria

La Galerie Saladin Í  Sidi Bou Saͯd abrite depuis le 20 avril et jusqu’au 2 mai 2013 la première exposition personnelle en Tunisie du plasticien Chedly Ben Jabria. Le vernissage a eu lieu le 20 avril dans une ambiance bon enfant avec un happening musical. Un jeune musicien jouait en live de la trompette et de la clarinette sur une bande-orchestre. L’ambiance était radieuse et parfois même zen.

C’est lÍ  une belle découverte du travail d’un artiste sobre et talentueux. Ce dernier vit et travaille en effet Í  Paris, au Musée du Louvre. Son parcours artistique a commencé par des études Í  l’Ecole du Louvre pour se consacrer ensuite Í  son travail de restauration d’œuvres dans ce prestigieux musée. Il expose en solo et en groupe depuis 1986 en France, en Bulgarie et en Tchéquie. Il a reçu plusieurs prix de concours internationaux (second prix Í  Deauville en 1986 et premier prix Í  Cannes, en 1988-Grand Prix Suzanne Boudon et en 1989, le 25ème Grand Prix international de peinture de la CÍ´te d’Azur.) Un CV éloquent qui lui permet de voyager artistiquement et de faire valoir son talent créateur Í  travers l’Europe.

Sans pour autant faire « la grosse tête », il explore « le visible de l’invisible » en atterrissant parmi les siens d’o͹ l’intitulé du travail qu’il nous propose dans cette exposition. Est-ce lÍ  une pensée philosophique, ou simplement une virée joyeuse vers la quête du beau même si  on l’a déjÍ  sous la main et devant les yeux ? A notre question de savoir o͹ veut-il nous mener par cette réflexion et cette invitation Í  la méditation ? Chedly Ben Jabria nous répond qu’il s’agit simplement de savoir découvrir encore plus et de jour en jour la beauté d’une œuvre d’art, par exemple. Cette dernière ne cache-t-elle pas parfois d’autres détails de sa beauté, qu’on doit savoir élucider ? 

Dans cette exposition, les 33 œuvres ont été réalisées Í  la peinture Í  l’huile sur toile et en plusieurs formats. Le voyage de la contemplation commence avec les bateaux accostés au port de Sidi Bou Saͯd. La danse du flamenco et le Jazz s’y mènent ensuite. Et c’est Í  des moments si merveilleux que l’artiste nous mène allègrement. Entre le milieu purement tunisien avec ses femmes, ses bédouines modernes et les rues de la Médina o͹ l’on rencontre un jazzman et celui de thèmes universels avec en prime l’invitation Í  l’imagination et au rêve, la palette de ce plasticien oscille. Entre figuratif et abstrait, la peinture de Chedly Ben Jabria nous prend et nous séduit. Une exposition qui vaut le détour.

B.L.