Le texte théatral en premier
C’est dans une ambiance conviviale et en présence d’un public nombreux qu’ont démarré récemment Í l’Espace « Entracte » du « Quatrième art » Í Tunis les séances bimensuelles des lectures théatrales et publiques organisées par le Théatre national tunisien.
Sous l’impulsion des comédiennes Jalila Baccar et Sonia Zargayouna, la première séance était dédiée Í trois dramaturges tunisiens : Ali Douagi, Ezzeddine Madani et Abdelwahab Jemli. De jeunes comédiens et comédiennes ont lu les textes choisis. Ces lectures ne se limitaient pas Í la lecture elle-même, car les comédiens avient joué sur place et tout en étant assis. Une autre manière de faire parvenir le dialogue théatral et de faire aimer des textes qui risquent de rester dans l’oubli. L’auteur Ezzeddine Madani était présent et avait constitué la surprise de la rencontre. Il avait introduit le texte en arabe littéraire d’Ali Douagi « Le patre des étoiles » qui allait être joué agréablement et qu’on se le dise, par Oussema Jemaͯ, Toumadher Zrelli et Ahmed Taha Hamrouni. Une belle rencontre amoureuse entre un homme et une femme avec un jeu de mots et une description savoureuse.
Puis ce fut le tour du même Ezzeddine Madani qui avait lu un extrait du quatrième chapitre de son texte « L’homme zéro. » Un texte en dialectal tunisien qui raconte, non sans des pointes d’humour, quelques scènes de la vie quotidienne des ouvriers habitant et travaillant dans les quartiers populaires de Tunis. Enfin, la jeune comédienne Lobna Mlika a savamment lu « Le cercueil de la mariée » de l’auteur et comédien, feu Abdelwahab Jemli. Elle a su tirer son épingle du jeu en interprétant carrément le rÍ´le d’une mariée un peu étrange. Du talent Í en revendre. Durant une heure et demi, le public présent a pu voyager Í travers de multiples histoires que racontaient les textes théatraux tunisiens contemporains. Le prochain rendez-vous sera pour le 18 mars. Avis aux amateurs !
B.L.