
Le Théatre national tunisien a organisé le 30 mars Í l’Espace « Entracte » de la salle du « 4è Art » sa séance de « Lectures théatrales » en hommage Í l’homme de théatre tunisien le regretté Ezzeddine Guennoun.
Ce rendez-vous, qui coͯncidait avec le premier anniversaire de la disparition de ce grand artiste auteur et metteur en scène, était assuré par les élèves du Jeune Théatre national tunisien dirigés et encadrés par la grande comédienne et auteure Jalila Baccar. Des lectures d’extraits des pièces « Gamra Tah » crée en 1992 et « Tyour Ellil » crée en 1996, ont été savamment servies par les jeunes comédiens qui ne manquaient pas de talent. Ils avaient, en effet, joué certes debout, mais avaient théatralisé avec la voix le contenu des scènes qu’ils lisaient. Les situations racontent le conflit entre l’homme et la femme dans un contexte social et politique difficile. Le combat de la femme y est mis en exergue, dans son amour, sa séparation, ses maux et ses droits Í la vie décente, naturelle et légitime.
Les mots, dus Í Ezzeddine Guennoun, étaient puisés du langage quotidien du Tunisien jusqu’Í ceux loufoques o͹ l’humour froid s’annonçait discrètement. Le public répondait par de petits rires qu’un discours sincère dégageait. On revisitait le théatre de Guennoun qui n’avait pas froid aux yeux pour dénoncer et mettre Í nu des vérités qui dérangent et qui était toujours en phase avec ce que vivait le pays d’aberrations et de dépassements aux niveaux politique, social, économique et culturel. Un théatre de l’entité o͹ le corps y est mis en exergue. Mais au cours de cette séance de lecture théatrale, les voix suffisaient Í reconstruire les propos, voire Í les jouer. Les prouesses des jeunes comédiens ont ajouté Í ces lectures un air vivant.
Un rendez-vous qui avait permis de saluer l’ame de l’homme de théatre Ezzeddine Guennoun et de découvrir les talents de demain.
B.L.