
Les JCC 2015 ont vécu : L’édition de tous les défis
La 26è édition des Journées cinématographiques de Carthage, a été clÍ´turée le 28 novembre au Théatre de la ville de Tunis avec tapis rouge et paillettes. Elle aura été l’édition la plus suivie par le public tunisien et les nombreux invités qui ne sont pas rentrés chez eux après l’acte criminel, terroriste et odieux commis contre la garde présidentielle en plein milieu de déroulement de cette manifestation. Ce public a afflué dans les salles, bravant la peur et faisant acte de résistance au terrorisme et Í l’obscurantisme.
Les salles n’arrivaient plus Í contenir les spectateurs, toutes générations confondues. Le retour aux fondamentaux, annoncé par Ibrahim Letaief lors de la conférence de presse des JCC, a été bel et bien atteint et plus encore. Cette 26è édition est Í marquer d’une pierre blanche dans les annales du festival, car elle a pu réaliser un record d’affluence et a réconcilié les cinéphiles et les professionnels avec le cinéma arabe et africain pour lequel ce festival a été fondé en 1966 par feu Tahar Chériaa. D’ailleurs, l’affiche du festival est Í l’effigie de ce dernier avec son ami « baobab » du cinéma et de la littérature francophone africaine, le réalisateur sénégalais Ousmène Sembène, lauréat du premier Tanit d’or des JCC avec son premier long-métrage : « La noire de… » Il fallait donc relever les défis et organiser les JCC, bien que la Tunisie ne dispose presque plus de salles de cinéma après leur lente et inquiétante disparition.
Il fallait également faire avec et ne pas se contenter de dormir sur ses lauriers. Les cinéphiles continueront-ils encore Í rêver et comme toujours de multiplexes ? Pour que de telles manifestations puissent trouver chaussures Í leurs pieds. D’un autre cÍ´té, l’actuelle édition des Journées cinématographiques de Carthage regorgeait cette année de films intéressants, dans toutes les sections, voire d’un bon niveau technique et narratif. Si bien qu’on était parfois « condamnés » Í en rater, soit Í cause du télescopage des horaires, soit Í cause des séances o͹ tous les billets ont été vendus ou réservés. Et le miracle avait eu lieu pour l’auteur de ces lignes lorsqu’il a pu voir un film en compétition en achetant le ticket au même prix affiché, soit 1 dinar 500 millimes de chez quelqu’un qui avait réservé pour une personne qui n’allait pas venir ! Il y’a lÍ de la matière pour en faire un court-métrage ! Tous droits réservés !
B.L.