Jet Set Magazine a suivi en direct la Fashion Week Paris septembre / octobre 2015 et décrypte, pour vous, les défilés qui résument les principales tendances de la mode printemps-été 2016.
LOUIS VUITTON prêt-Í -porter printemps été 2016.
Allure générale
Non, le goÍ»t pour la technologie ne s’est pas évaporé dans l’air du printemps été 2016 et oui, la ruée vers le monde 2.0 se poursuit, semble dire Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, clouant ainsi le bec, au dernier jour de la Fashion Week Paris, Í ceux et celles qui croyaient que le monde allait retrouver la voie d’une humanité ré-enchantée. Le premier rang, Catherine Deneuve, Adèle Exarchopoulos (La vie d’Adèle)), Anna Wintour, Maggie Cheung…, a applaudi ce qui se veut une approche futuriste mais est, de notre point de vue, une réalité palpable : nous voici en pleine révolution numérique. Et c’est lÍ o͹ Nicolas Ghesquière montre son génie et, par lÍ même, le pouvoir d’une Maison comme Louis Vuitton. Tel un costumier de films de science-fiction, il reload (remasterise) notre vestiaire et organise sa présentation dans un décor digne d’un nouveau Matrix. La question est de savoir, maintenant, quels éléments de style allons-nous pouvoir nous approprier dans 6 mois ?
Volumes & matières
Place aux héroͯnes modernes ! Avec le premier passage, une fille aux cheveux roses, qui évoque Misuki Himeji ou Miharu Sena Kanaka (de Girls Bravo), personnages kawaiis (mignonnes) de mangas (bandes dessinées japonaises), nous comprenons direct que nous voici plongés dans une dimension artistique. Commerciale ?! Suivront des réinterprétations chics de la punkette geek Lisbeth Salander, du film Millenium : résilles, total look noir, mitaines, maquillage ear cuff (boucle tout autour de l’oreille), piercing, chaussure Í plateaux… Ou du lieutenant Ellen L. Ripley (Sigourney Weaver dans Alien) avec une série de combinaisons de travail (pas des nuisettes !). Mais cessons lÍ les références cinéphiles, car Nicolas Ghesquière ne se contente pas de ces probables influences, il transcende et mixte volumes, matières et couleurs sans « aucune autre limite que son imagination ».
Imprimés & Couleurs
Le must est sans doute la présence du monogramme Vuitton dans les pièces les plus psychédéliques de la collection. Placé sur le plastron ou la manche d’un perfecto en cuir noir ou d’un gilet masculin, il devient rock. Sur un manteau ¾ en cuir, il est hyper moderne. Et que dire de cette matière argentée et des imprimés qui disposent sans doute d’une technologie et d’un savoir faire nec plus ultra ? Difficile de rentrer dans une description plus détaillée Í l’heure o͹ nous rédigeons.
Sacs
Les minaudières Louis Vuitton se porte Í bout de doigts, un peu comme des cartables (pour l’initiation Í cette nouvelle ère), des mallettes de médecins (la technologie va-t-elle sauver le monde ?!) ou des mini boÍ®tes Í outils (magiques). Signalons les grosses poignets double anses, les imprimés Í larges maillons, un modèle très mou (tendance) et un charm Í franges qui rappelle que le revival 70’s sévit partout ailleurs.
Bijoux
Des mitaines bandes de cuir, Í la manière de Karl Lagerfeld ou Michaël Jackson, évoquent des bangles (bracelets) un peu lourds. Des serre têtes ou des ras du cou ressemblent Í des objets connectés, comme un troisième œil pour décrire le futur. Et nous verrions bien les lunettes de soleil dans l’univers aseptisé du réalisateur Andrew Niccol (Bienvenue Í Gattaca, Time Out…)… Le tout est nuancé par quelques touches tribales (plumes, colliers et bracelets style beach wear).
Beauté
Un make up argenté recouvrant l’oreille signale la mutation qui s’opère sur le genre humain, amené Í devenir androͯde. Mais lÍ encore, des tresses et des faux cils (comme des excroissances de poils) témoignent de notre animalité et tempèrent le propos. Louis Vuitton donne une vision urbaine, contemporaine, ultra esthétisante de la femme, qui garde ses cheveux longs. Et ça, c’est la bonne nouvelle de la saison printemps été 2016 !
Par notre correspondante Í Paris : Florence Julienne.