L’Orchestre symphonique tunisien sur le mode Mozart

L’Orchestre symphonique tunisien sur le mode Mozart Souffle symphonique pour mélomanes avertis

L’Orchestre symphonique tunisien sur le mode Mozart

L’Orchestre symphonique tunisien sur le mode Mozart
Souffle symphonique pour mélomanes avertis

La soirée musicale proposée le mardi 26 mars au Théatre municipal de Tunis par l’Orchestre symphonique tunisien a drainé un public très nombreux toutes générations confondues. Il y avait du pain sur la planche pour ce concert mensuel de l’OST dirigé par le maestro Bassem Makni.

Mozart et autres compositeurs d’Europe, d’Amérique latine et de Tunisie étaient au rendez-vous. Un programme éclectique o͹ l’OST accueillait ce soir-lÍ  la soliste algérienne Louiza Hamadi. Une rencontre exceptionnelle, sachant que l’OST venait de participer avec succès et Í  Alger au festival international de la musique symphonique. La virtuose, née en 1988, qui a commencé Í  jouer du piano Í  l’age de quatre ans et qui a reçu plusieurs prix internationaux, a joué admirablement le Concerto pour piano N°21 de Mozart. Ce dernier avec d’autres oeuvres avaient constitué la moitié du programme. Un vrai régal pour les admirateurs de cet auteur prodige, ce génie de la musique classique de tous les temps. 

Après l’ouverture de « La clémence de Titus », le Divertimento « A Musical Joke » venait rappeler que Mozart s’en moquait totalement des musiciens classiques de son époque et des ses détracteurs en insérant dans cette œuvre de fausses notes, qu’il ne faut pas prendre pour un faux jeu de la part de l’orchestre. On arrivait au petit joyau qu’est le Concerto N°21 avec ses trois parties. A la seconde et Í  la troisième, le piano venait jouer et on découvrait le talent de Louiza Hamadi aux longs cheveux d’or qui joue en toute aisance. Le public allait ensuite se rendre Í  l’évidence qu’il connaissait très bien l’air de la Symphonie N°25 du même Mozart ou du moins son premier mouvement. Un régal et une manière d’être respectueux et humble devant la musique.

Puis ce même public venait Í  découvrir un jeune compositeur tunisien Nidhal Jebali auteur de « Hanine » sur un arrangement de Mohamed Makni, frère de Hafedh. Ce morceau est une évocation en filigrane d’une musique arabo-andalouse et arabe adaptée Í  celle occidentale. Une rencontre imaginaire entre le Nord et le Sud du cÍ´té de la musique. Cette dernière était sous toutes ses formes d’expression. La « Petite sérénade » de S.I.Yokoyama suivie par « Libertanga » de l’argentin Astor Piazzola venait plonger l’assistance dans le monde féerique et tout glamour du Tango argentin. Comme quoi, il est des thèmes de musique de variété qui vont avec les orchestres classiques. Le morceau de clÍ´ture était rejoué. « Paso Doble » d’un auteur anonyme nous faisait entrer de plain pied dans la musique espagnole et ses sonorités andalouses. Quel voyage ! Quelle beauté ! On en était rassasiés et le public en redemandait. 

L’OST a d’autres rendez-vous proches avec son public fidèle. Le 29 mars au Théatre municipal de Tunis dans le cadre de la semaine culturelle russe en Tunisie et le 23 avril pour son prochain concert mensuel. Les mélomanes l’auront déjÍ  noté !

B.L.