Mambomania au festival de la Médina : Une soirée surchauffée au Théatre municipal de Tunis

Le groupe Mambomania de musique cubaine a récemment donné un concert au Théatre municipal de Tunis, dans le cadre de la trentième édition du feti

Mambomania au festival de la Médina : Une soirée surchauffée au Théatre municipal de Tunis


Le groupe Mambomania de musique cubaine a récemment donné un concert au Théatre municipal de Tunis, dans le cadre de la trentième édition du fetival de la Médina. La soirée était surchauffée et tout le monde y a dansé, Í  sa manière et dans les conditions limitées qu’offre cet espace culturel. Mambomania est un nom prestigieux qui revisite les standards de la musique cubaine et afro-américaine. Une plongée, en apnée, dans l’univers fou et non moins feutré du Cuba des années quarante et cinquante du siècle dernier. Le programme de ce groupe, composé d’une quinzaine de musiciens et de chanteurs, ne se limite pas d’ailleurs au Mambo, dans la mesure o͹ le Cha-Cha-Cha et la Rumba, n’y sont pas en reste. Une véritable fête était partagée entre les membres de cet ensemble et le public venu écouter, voir, se divertir et pourquoi pas danser. Les vents et les percussions, ajoutés aux voix des choristes et non moins chanteurs, venaient donner Í  cette soirée ramadanesque d’autres tons et d’autres rythmes venus de très loin et que le nombreux public était lÍ  pour apprécier et découvrir. Une virée joyeuse vers des contrées lointaines dont la musique est devenue planétaire. Mambomania permet Í  son public de chanter en chœur, de reprendre un refrain, un mot, un véritable exercice de style joyeux et convivial. La qualité artistique de ce groupe lui permet d’être largement apprécié par celui qui le voit et l’entend. Les musiciens sont cosmopolites, mais versent tous dans le même amour d’une musique cubaine éternelle qui a su résister Í  toutes les tendances et Í  tous les genres durant plus d’un demi-siècle. Cette musique se renouvelle, en plus et c’est ce qui fait sa pérennité et sa beauté. Mambomania a même rendu hommage au chanteur, poète de la chanson Georges Brassens, en lui interprétant, en version latino : « La mauvaise fréquentation. » Beethoven n’était pas « épargné » ; car sa cinquième symphonie donnait lieu Í  une nouvelle version très rythmée et aux sons cubains. Pendant près de deux heures, la musique et la chanson cubaines étaient au rendez-vous sur une scène tunisienne ; celle du Théatre municipal de Tunis. Un rendez-vous exceptionnel que l’on ne pouvait rater Í  aucun prix.

B.L.