Marcel Khalifa au festival de Carthage: Parfums de nostalgie et de révolution!

C’est un spectacle grandiose donné le 31 juillet dernier par le chanteur libanais Marcel Khalifa dans le cadre de la 50è édition du festival inte

Marcel Khalifa au festival de Carthage: Parfums de nostalgie et de révolution!

C’est un spectacle grandiose donné le 31 juillet dernier par le chanteur libanais Marcel Khalifa dans le cadre de la 50è édition du festival international de Carthage. Le public très nombreux, en était rassasié et en redemandait.

Ce soir-lÍ , Marcel Khalifa n’était pas seul sur scène. Il était accompagné et pour la première fois par l’Orchestre symphonique tunisien dirigé par le maestro Hafedh Makni. Et mieux encore, l’OST comptait une grande chorale o͹ l’on remarquait la présence d’une soprano. Il venait chanter en premier « Ghinaiet Ahmed Al Arabi » écrite par le poète palestinien Mahmoud Dérouiche. Le mode symphonique du spectacle de Marcel Khalifa était attendu par plusieurs mélomanes qui avaient tant souhaité voir et écouter la musique de Marcel dans son mode symphonique et polyphonique. Ses compositions le permettaient, car elles versent dans la recherche et l’innovation, en plus d’être engagées politiquement. Le concert de Carthage l’était aussi. Car les slogans en faveur de Gaza fusaient de toutes parts parmi les spectateurs.
La chanteuse Oumaima Al Khalil avait également participé au spectacle, accompagnée par Marcel. Sa présence rappelait bien des souvenirs pour un bon nombre de spectateurs qui avaient assisté auparavant et durant au moins deux décennies Í  leurs concerts accompagnés par la troupe « El Mayadine. » La voix veloutée d’Oumaima, comme celle de Marcel n’avaient point perdu de leur force, ni de leur charme. Le long poème « Ghinaiet Ahmed Al Arabi » demeure toujours d’actualité bien que produit depuis plus de vingt années. La voix de la soprano était la belle surprise du spectacle et avait été bien appréciée par la grande assistance. En seconde partie, Marcel Khalifa a chanté accompagné de son « Oud », sans toutefois abandonner la participation de l’orchestre. Ce dernier était savamment dirigé par Hafedh Makni.
Le retour vers les chansons classiques était inévitable pour Marcel. De « Rita », Í  « Ommi », Í  « Ya bahriya », le public reprenait en chœur les refrains. Une belle osmose entre des milliers de spectateurs et leur chanteur fétiche pour des retrouvailles heureuses et comme au bon vieux temps des années soixante-dix et quatre-vingt du siècle dernier. Sacré soirée et haute voltige !

B.L.