
Dans le cadre de la 11è édition de Mûsiqât, le festival international de la musique traditionnelle et néo traditionnelle organisé par le Centre des musiques arabes et méditerranéennes au Palais Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd, la chanteuse turque Gülcan Kaya a donné le 15 octobre un concert fort apprécié par un public nombreux, fidèle et mélomane.
Avec sa voix douce et belle, qui charme l’oreille et l’âme, à laquelle s’ajoutait une sobriété à fleur de peau, Gülcan Kaya a chanté, durant plus d’une heure, en compagnie d’un orchestre composé de quatre musiciens qui jouaient d’instruments traditionnels et classiques à vent, à percussions et à cordes. Les chants étaient peu connus, car ils étaient puisés du registre des chansons d’amour, mais aussi de celui des élégies, des chants des émigrés et d’autres chants mystiques soufis. Le programme de ce spectacle comportait également des chansons populaires anonymes, d’autres chants Zeybek, de la région de la Mer Egée et des mélodies des communautés vivantes en Anatolie. La fraicheur et la force de la voix de Gülcan Kaya a tenu un public ravi. Le « Samâa », chant spirituel, montait vers le ciel en une soirée empreinte de fraîcheur.
Le programme semblait court et le public en redemandait. Le rappel était, de ce fait, inévitable après le bouquet de fleurs offert à l’artiste. Et même en exprimant la douleur et la tristesse, la musique demeurait attachante. Cela n’a pas empêché l’artiste et à plusieurs reprises durant son tour de chant, à suggérer au public de suivre le rythme de ses chansons en tapant dans les mains. Elle animait en quelque sorte et autrement la soirée. Ce spectacle était une belle découverte pour le public de « Mûsiqât », une manifestation musicale qui fait voyager ses adeptes à travers toutes les régions de la planète et par musique tarditionnelle et néo traditionnelle interposée.
B.L.