Musique: Les tonalités tunisiennes d’IPERCUSSONICI

La Sicile, cÍ´té musique traditionnelle, était au rendez-vous dimanche 20 novembre 2011 au soir, au Théatre municipal de Tunis...

Musique: Les tonalités tunisiennes d’IPERCUSSONICI

La Sicile, cÍ´té musique traditionnelle, était au rendez-vous dimanche 20 novembre 2011 au soir, au Théatre municipal de Tunis, Í  l’occasion du concert du groupe IPERCUSSONICI. Une fête conviviale, amicale et de partage entre le public et les musiciens italiens et tunisiens. Un spectacle pour marquer la clÍ´ture de la 7ème édition de la manifestation culturelle et culinaire : « saveurs et savoirs du sud ». Les quatre musiciens italiens étaient : Alice Ferrara, chanteuse et percussionniste, Carlo Condarelli, Í  la voix, au djembé, aux tambours et au balafon, Luca Recupero au marranzani, aux tambourins, au live electronics et Í  la voix, Marcello Ballardini, au didjeridoo et Michele Musarra, Í  la basse. Les musiciens tunisiens : Brahim Bahloul, aux percussions et Seifeddine Mayouf, au Nay (la flÍ»te tunisienne) et au saxophone, étaient les invités de cet ensemble de percussionnistes et de chanteurs, en plus d’une jeune voix féminine tunisienne. Le voyage était ici et ailleurs ; o͹ la musique folklorique dans son sens noble, était représentée par ces musiciens.


IPERCUSSIONICI, ce groupe, crée Í  Catane en 2002, détermine sa musique par la recherche polyrythmique et par l’impact sonore électroacoustique d’instruments anciens. Cet ensemble mixe, en plus, plusieurs genres musicaux, d’o͹ sa classification comme groupe de world music. Le public présent, ce soir-lÍ , n’avait pu résister aux rythmes entrainants et endiablés, ceux d’œuvres savamment chantées et jouées ; pour raconter, chacune, une histoire. On gesticulait et sur place, en suivant les rythmes et en écoutant le mélange de sons. Cela avait amené l’un des musiciens Í  inviter le public Í  entrer dans la danse ; afin de partager au mieux cette fête. Ce n’était pas l’euphorie des stades, car, fort heureusement, les jeunes gens et les jeunes filles parmi l’assistance, étaient des mélomanes respectueux du lieu. La scène était sous les feux des spots et des projecteurs. Les musiciens s’adonnaient, eux aussi, Í  la danse et sursautaient, Í  leur manière. Des danses typiques et des mouvements de transe, plutÍ´t ! Chacun y sacrifiait Í  son désir d’extérioriser sa joie de jouer et de se trouver en Tunisie. Le public le lui rendait si bien et par applaudissements interposés. La chanson traditionnelle sicilienne traversait le temps et l’espace, pour se retrouver sur une terre voisine et amie ; o͹ les similitudes dans les rythmes musicaux et dans la culture en général, ne se comptent pas. Ce groupe ajoute Í  son répertoire et Í  sa recherche musicale, les rythmes africains. La présence d’instruments de notre continent, en témoigne largement et allume les passions. Chacun semblait se retrouver dans les morceaux joués avec force, beauté et en toute sincérité. Une véritable communion musicale entre la musique sicilienne et tunisienne d’hier, d’aujourd’hui et de tous les temps. Les improvisations allaient selon le ton choisi par l’un ou par l’autre des artistes. Un dialogue musical, o͹ la musique sicilienne complétait Í  sa voisine tunisienne et vice-versa. Une soirée inoubliable et inédite.

B.L.