Octobre Musical : Quartetto di Venezia

L’Acropolium de Carthage affichait complet et plus encore, jusqu’Í  l’étage, en cette soirée dédiée Í  la musique italienne. En compagni

Octobre Musical : Quartetto di Venezia

Une extrême sagesse

L’Acropolium de Carthage affichait complet et plus encore, jusqu’Í  l’étage, en cette soirée dédiée Í  la musique italienne. En compagnie du Quartetto di Venezia, le « Viaggio in Italia », l’intitulé du spectacle, était assuré par ce quatuor Í  cordes, au jeu poétique magistral, dans le cadre de l’Octobre Musical. Une fabuleuse envolée, du cÍ´té de Venise, avec des œuvres de grands compositeurs italiens du dix neuvième et du vingtième siècle : de Cherubini, Í  Puccini et Í  Verdi. Le public, composé particulièrement par des étudiants de langue italienne et d’autres invités, chahutait, par intermittence et découvrait, peut-être, ce genre de musique de chambre plutÍ´t d’une extrême sagesse ; o͹ le silence complet était de rigueur. L’impatience de quelques spectateurs d’écouter une autre musique ? Allait s’amplifier, car plusieurs d’entre eux, avaient préféré quitter les lieux en plein concert, ou allumer, discrètement une clope ! Du jamais vu et entendu ! Un spectacle dans le spectacle ; si bien que l’on ne savait plus o͹ donner de la tête, Í  la musique ? Ou, aux spectateurs ? Irrespectueux, malheureusement, du cadre feutré et fabuleux d’une telle soirée. Plusieurs spectateurs étaient bousculés dans leur « dégustation » de cette musique aux grandes tonalités. La musique sans les mots, s’annonçait d’elle-même. Et quelle musique ! Des compositions qui imposaient le respect de ce genre musical. Les mélomanes découvraient eux-mêmes et quelque part, ces œuvres douces et tranquilles, aux rythmes lents, ou accélérés. Des œuvres crées pour quatuor, ou orchestre ; comme le « Chrysanthème » de G. Puccini, une oraison funèbre et en musique. Le calme et le silence, déterminent les travaux joués par le Quatuor de Venise. Un ensemble homogène d’une très haute tenue et d’un professionnalisme Í  faire rêver. Une autre envolée céleste en cette nuit carthaginoise sur les hauteurs de Byrsa. Et si Saint-Louis savait ça ? C’était écrié un spectateur. Il en serait amplement ravi et rassasié. Des croisements magiques dans l’Histoire, en des lieux qui lui appartiennent et qui gardent toujours les traces de notre passé.



B.L.