Octobre Musical : Roberte Mamou et Tatiana Samouil

L’égérie et le petit ange...

Octobre Musical : Roberte Mamou et Tatiana Samouil

L’égérie et le petit ange


Il y avait foule, ce soir-lÍ , Í  l’Acropolium de Carthage, Í  l’occasion du concert donné par le duo Roberte Mamou au piano et Tatiana Samouil, au violon, dans le cadre de l’Octobre Musical 2011. La pianiste belgo-tunisienne retrouvait au milieu des siens, le festival qu’elle avait fondé, une vingtaine d’années auparavant et o͹ elle s’était produite, Í  maintes reprises. Surnommée « l’égérie de l’Octobre », elle avait pu séduire, une nouvelle fois un public comme trié sur le volet. La violoniste russe s’y produisait pour la première fois. Un petit ange, en somme, avec un jeu subtil et raffiné sur son instrument Í  cordes. Ces deux artistes prestigieuses ont joué un programme o͹ les sonates prévalaient. De Schubert, Í  Grieg, Í  Lekeu, un compositeur belge, mort très jeune et qui a pu produire en si peu de temps une œuvre d’une haute tenue. Le voyage était fabuleux, avec des œuvres Í  multiples tons. La douceur prévalait et se faisait sentir dans une atmosphère bon enfant. Le jeu s’accentuait et gardait son haut niveau. Les œuvres choisies n’étaient pas des moindres et dénotent la grande maÍ®trise de ces deux artistes réunies pour un soir, pas comme les autres. Si bien que le rappel était et comme pour d’autres spectacles de l’ « Octobre », indispensable. Une envolée joyeuse vers des gammes musicales savamment exécutées. Des moments inoubliables avec ce duo de femmes musiciennes du classique.

B.L.