Ouverture de Mͻsiqat ͠ Ennejma Ezzahra

La 9è édition de MÍ»siqat, l’incontournable festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles a démarré hier au Centre des musique

Ouverture de Mͻsiqat ͠ Ennejma Ezzahra

Majid Derakhshani et le voyage persan

La 9è édition de MÍ»siqat, l’incontournable festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles a démarré hier au Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM) au palais Ennejma Ezzahra, Í  Sidi Bou Saͯd.

Le concert du groupe du musicien iranien Majid Derakhshani, qui a été suivi par un public nombreux, était un voyage au cœur de la musique néo-traditionnelle persane. Majid Derakhshani est un joueur de Tar, un Tarzen, qui n’est pas un instrument Í  percussions, mais Í  cordes pincées en usage en Iran et en Asie centrale. Les membres de cet ensemble musical : trois femmes et trois hommes, étaient assis Í  même la scène, sacrifiant aux rites traditionnels de cette musique.

De ce fait, la majorité des présents n’ont pas pu voir grand-chose. Il était question d’écouter…sans rien voir ! A moins de faire un saut au premier étage pour découvrir ce qui se passait sur scène ! Et regagner au plus vite sa place en bas, pour ne pas rester debout ! Un spectacle dans le spectacle !

Les organisateurs, sachant, nous l’espérons, les conditions du concert des iraniens, auraient pu « tricher » un peu en installant, par exemple, une estrade sur la scène, afin de permettre au public de voir en chair et en os des artistes venus de loin.

Et fort heureusement, la beauté de la musique et celle de la voix limpide des chanteuses, faisaient vite oublier ce tracas inattendu. Les introductions, les improvisations sur tel ou tel instrument, le jeu harmonieux des musiciens, o͹ l’on remarquait parfois l’usage de la polyphonie, renvoyaient Í  l’esprit novateur de Majid Derakhshani. Nous étions emportés vers un monde de sérénité, de calme et de rêve. Le cadre du palais d’Erlanger le permettait au mieux.

De beaux moments de musique traditionnelle persane qui auraient pu être encore plus agréables si nous autres journalistes et mélomanes, de surcroit, avaient été mieux accueillis, en n’étant pas renvoyés Í  la dernière rangée qui nous était « réservée ! » C’est la première fois et depuis la naissance de MÍ»siqat, que les chevaliers de la plume soient « respectueusement » traités de la sorte. Du jamais vu ! Avec de pareilles trouvailles qui frÍ´lent le surréalisme et Í  laquelle s’ajoute le badge qu’on doit rendre au milieu du spectacle, pour le redemander la prochaine fois ! Doit-on retourner Í  Ennejma Ezzahra ?

B.L.