
La littérature, ça se fête aussi !
Il y’avait un petit monde d’amateurs de lecture et de littérature samedi dernier, en fin d’après-midi Í la librairie « Al-Kitab », sur l’Avenue Bourguiba, en même temps que se tenait une grande manifestation de rue. Les événements culturels et autres touristiques, par exemple, semblent et comme toujours avoir lieu en même temps sous nos cieux. Si bien que le citoyen lambda en a l’embarras du choix.
Tant mieux !
On venait, en effet, fêter dans ce haut lieu de la culture, la parution des travaux complets de la poétesse et écrivaine tunisienne Fadhila Chebbi, en sa présence. Une femme de lettres, sobre et souriante, qui s’active dans le monde littéraire depuis quarante ans. Un bail au cours duquel elle a reçu des prix nationaux et internationaux. Son travail sans relache, est aujourd’hui ponctué par le répertoire complet de son œuvre, parue chez « Dar M’Hamed Ali El Hammi. » En cinq tomes, le lecteur est invité Í lire deux tomes de poésie en arabe littéraire, un tome de poésie en dialectal tunisien, un tome de contes pour enfants et un dernier fascicule de narration.
Fadhila Chebbi est la première poétesse tunisienne Í sortir de la métrique classique. Elle a sorti entre autres œuvres poétiques : « Parfums de terre et de colère », « Le jardin géométrique », « Le poète, le monde et la rose. » Les notions majeures de son œuvre sont : la métaphore mystique, la dialectique du vide et de la matière et la relation Í l’univers. Et come pour marquer une ouverture sur l’avenir, une fillette a lu, en premier lieu, un petit conte pour enfants écrit par Fadhila Chebbi. Les poétesses jeunes et moins jeunes, étaient également lÍ pour lire des extraits de leurs travaux, en signe de reconnaissance et d’admiration pour cette grande dame de la littérature tunisienne contemporaine.
La musique était également présente grace Í la compositrice et musicologue Saloua Ben Hfaiedh, aujourd’hui membre du comité directeur de la Rachidia. Saloua a interprétée, accompagnée par une chorale féminine de fortune : « Ma behit ibsirreha layyem », un poème en dialecte tunisien populaire qu’elle a mis en musique. Une petite surprise et un cadeau pour la circonstance. Une rencontre sympathique entre les fervents et amateurs de littérature tunisienne qui peut toujours être au service de la chanson tunisienne qui en a vraiment besoin aujourd’hui.
B.L.