
40 ans après son départ de sa Tunisie natale, le styliste Max Azria a su imposer un véritable empire dans le monde de la mode. Sans complexe, il n’a pas hésité Í se diversifier entre la fashion week new-yorkaise et les collections prêt-Í -porter de chez Carrefour, cet immigré tunisien est parvenu Í diffuser son style Bon Chic Bon Genre au sein du gotha hollywoodien, sans pour autant renoncer Í des projets moins élitistes.
Voici le récit d’un rêve américain comme on les aime…
Pour le petit Max, tout commence Í l'age de 13 ans, lorsqu'il quitte sa Tunisie natale pour tenter sa chance en France. Il s'installe alors dans le quartier parisien du Sentier et commence rapidement Í y développer une réelle passion pour l'univers textile. A l’age de 20 ans il lance sa première ligne de vêtements et travaillera dur pendant une dizaine d'années, pour tenter de diffuser sa propre conception de la mode. Hélas sans succès...
Il décide alors de tenter le tout pour le tout en partant aux USA avec une idée en tête : décentraliser la mode - qui Í l'époque réunit tous les pouvoirs dans une même ville : New York - vers la cÍ´te Ouest. Pour profiter de l'influence des stars hollywoodiennes sur le comportement vestimentaire des femmes, le styliste choisit de lancer sa griffe au cœur du star-system, La Californie.
En 1989, Max Azria et sa femme Lubov Azria égérie et directrice artistique de la société lancent deux marques : Max Azria Collection et BCBG Max Azria. La première conjugue luxe classique et élégance intemporelle, tandis que l'autre se veut plus accessible, mêlant la notion d'easy wear typiquement américaine aux critères du bon chic bon genre français.
Rapidement, il ouvre une boutique Í Los Angeles, qui dès le début attire nombre de clientes raffolant de la note Frenchy et de l’élégance européenne, d'autant plus que les prix qui y sont pratiqués rendent enfin le luxe accessible. Ce style plait et le succès est au rendez-vous...
Ce succès donne des ailes Í Max Azria, qui en plus d'être un styliste doué se révèle être un homme d'affaires redoutable. C'est ainsi que dans les années 90, il lance une ligne pour hommes, puis met tout en œuvre pour que les stars du showbiz soient aperçues dans ses créations.
Suite Í son succès commercial, Max Azria veut convaincre le milieu de la mode de sa légitimité. En 1996 qu’il prend la décision de défiler lors de la fashion week new-yorkaise, les bonnes critiques affluent et la presse l’encense lui ouvrant ainsi les portes de la gloire. La même année, il est élu meilleur designer de l'année Í Atlanta, avant d'être reconnu deux années plus tard par le très select CFDA.
Dès lors, le styliste et homme d’affaires multiplie les campagnes publicitaires de ses griffes phares - BCBG et Max Azria Collection - développe nombre de lignes annexes et reprend même des maisons déjÍ existantes. Il s’empare ainsi de la griffe française Hervé Léger, faisant rapidement d'elle l'une des marques privilégiée des jeunes stars hollywoodiennes.
Grace Í sa panoplie de labels touchant toutes les couches de la société, il démultiplie ses profits, tissant peu Í peu un véritable style de vie Max Azria. Les adolescentes trouvent leur bonheur chez BCBGirls, tandis que les adeptes du sportswear se retrouvent chez To The Max. De son cÍ´té, la griffe Parallel propose des collections casual et faciles Í vivre.
En plus de se développer Í l'international, Max Azria multiplie ses connexions avec le showbiz afin de rayonner auprès d'un plus large public. Il se débrouille pour habiller Rachel (Friends), Brenda (Beverly Hills) ou encore Ally McBeal, et franchit un nouveau cap en proposant Í Miley Cyrus (Hanna Montana) de dessiner sa propre ligne de vêtements...
Le génie de cet homme réside essentiellement dans sa capacité Í satisfaire des femmes très différentes, allant de l'adolescente aux stars telles que Diane Kruger et Angelina Jolie, en passant aussi par la ménagère de plus de 40 ans. En 2007 il relève le défi de créer des collections pour Tex, la marque textile de Carrefour avec qui la collaboration prend fin en 2009.
En 2013 Max Azria habillera même Barbie la star des poupées avec un look spécialement adapté, qui pour l'occasion devient brune. Deux tenues pour l’automne, l’une composée d’une robe Í bandes rouges surmontée d’un harnais noir, l’autre d’une robe jacquard noire et blanche avec bottines et pochette cloutée.
Ces tenues, qui feront le délice des collectionneurs, ne sont pas de simples accessoires pour poupée, elles ont été inspirée d’authentiques robes bandages de la collection Hervé Léger, et ont été fabriquées dans la même usine que ces dernières.
Cette diversification des genres lui porte chance: le challenger de Calvin Klein peut ainsi revendiquer un chiffre d'affaire Í 9 zéros, un parfait bonheur conjugal, plusieurs villas somptueuses (pour accueillir ses 6 enfants) et une vraie reconnaissance de la part des hautes instances de la mode ...