
L’énigme du bon vieux temps
Bien que le public n’était pas en grand nombre vendredi 1er février en fin d’après-midi Í la librairie-Espace d’Arts « Art-Libris », Í SalammbÍ´, Í la séance de présentation et de signature du premier roman d’Eric Alauzen : « Double nœud 1- Les Meurtres de Brandys », chez Agrakal, un nom berbère désignant la Méditerranée, l’occasion était propice pour passer de beaux moments en découvrant et en appréciant un auteur particulier qui vit et travaille en Tunisie en tant que rédacteur et Attaché de presse.
Raouf Dakhlaoui, directeur d’ « Arts-Libris », en présentant son invité, a insisté Í dire qu’Erich Alauzen est un pro de la com dont la suite de ce premier roman paraÍ®tra fin mars sous l’intitulé de : « Double nœud 2- Les secrets de Carthage. » Une date qui coͯncidera avec le cinquième anniversaire de cette librairie. Et cerise sur le gateau : la trame se passe en Tunisie et plus précisément Í Carthage, en 1924. Avec un calme olympien, Erich Alauzen a évoqué le pourquoi et le comment de son écriture romanesque, sans toutefois ne pas s’arrêter sur les conditions adéquates qui doivent accompagner l’écriture d’un roman. «Il est difficile d’écrire un livre, devait-il lancer, mais j’adore écrire. L’écriture est une aventure formidable et merveilleuse », a-t-il ajouté. « J’ai mis deux ans pour écrire ce roman dont l’histoire se situe dans la région des Cornouailles en Angleterre que j’aime beaucoup. » L’histoire se passe au début du siècle dernier. Grand amateur du roman policier et particulièrement d’Agatha Christie, Erich Alauzen a un faible des années folles, une époque qui lui tient Í cœur o͹ la soif de liberté se faisait ressentir. Et c’est pour cette raison que l’on retrouve dans le roman des détails historiques entre fin septembre et début octobre 1923. Et pour la suite du roman et sans trop anticiper, l’auteur a fait savoir qu’il a dÍ» effectuer des recherches sur l’atmosphère et la vie Í cette époque dans la banlieue de Carthage, en 1924. Et on y apprend autant de de détails. Cette aventure finira Í Hammam-Lif, la banlieue sud de Tunis.
L’auteur, qui a rappelé qu’il écrit pour toutes les tranches d’ages et d’insister sur le fait que pour lui l’histoire se tisse au fil de l’écriture, adore « les crimes du bon vieux temps » et leurs personnages typiques. C’est pour cette raison qu’il en construit toute une trame. Que dit la fable ? « Dans le très calme village de Brandys Bay, dans son cottage o͹ elle vient de retourner pour la première fois depuis la mort de son mari Howard. Pourtant sa tranquillité est de courte durée, car le Révérend Lewis Ashley, agé de presque quatre vingt ans, est retrouvé poignardé au Presbytère…Quelques heures plus tard, lorsque Lord Duncan se fait aussi poignarder, le village s’affole. Rosemary Bartell, complètement néophyte dans les enquêtes policières, décide pourtant d’aider le Détective Sergent Lomar, un peu dépassé par les événements…Un retour dans un passé inconnu bercé par les couplets d’une cantine, o͹ Rosemary découvre des secrets enterrés par son propre défunt mari…Une phrase de Georges Eliot hantera ses nuits : « La main puissante de Némésis est invisible, mais la victime chancela sous son horrible prise ! »
Cela est naturellement de nature Í inciter les lecteurs potentiels Í lire ce premier roman d’Erich Alauzen, un romancier tunisien d’adoption.
B.L.