Représentation aux JTC des « Frontières de l’invisible » de Sihem Belkhodja

Il y avait du beau monde Í  Mad’Art Carthage en ce dimanche 10 décembre Í  l’occasion de la représentation des « Frontières de l’invisib

Représentation aux JTC des « Frontières de l’invisible » de Sihem Belkhodja

Une jeunesse en soif de liberté

Il y avait du beau monde à Mad’Art Carthage en ce dimanche 10 décembre à l’occasion de la représentation des « Frontières de l’invisible », le nouveau spectacle théâtral et chorégraphique de Sihem Belkhodja. Ce dernier met le doigt sur les maux de l’immigration clandestine et sur celle née de la folie de ceux qui ont envoyé des jeunes gens de Tunisie et du monde arabe en Syrie pour le « Djihad. »

Et c’est à un spectacle de soixante minutes que nous a conviés Sihem Belkhodja toujours à l’avant-garde pour défendre la bonne cause des jeunes dans un monde qui ne leur permet pas toujours de s’épanouir et de concrétiser leurs rêves. Le spectacle comprend deux phases distinctes. Une première phase où les choses vont mal. Les frontières sont quasiment fermées d’accès pour un groupe de jeunes filles et de jeunes hommes qui voudraient transcender les impossibles. La scène est grise et tristounette où les barres parallèles en fer renvoient aux lignes de démarcation. Tout est à l’image de la logique plutôt illogique du refoulement et du mauvais traitement subi par ces jeunes de la part des garde-frontières.

Les acteurs-danseurs vont et viennent. La lumière s’installe et les difficultés restent à surmonter. C’est le statu quo total. Les personnages s’annoncent d’eux-mêmes en citant leur nom, leur pays d’origine et les circonstances qui les ont amenés là. Leurs voix s’élèvent également en off. Et du coup, et après maintes tentatives, les frontières sont bannies à travers les barres qui tombent pour permettre une meilleure vie. C’est la seconde phase de la pièce qui s’annonce empreinte de joie, d’amitié et d’amour. Pour cela, les corps se libèrent et se rapprochent et les chants s’élèvent. Au final, les acteurs-danseurs descendent dans la salle pour saluer serrer la main à plusieurs spectateurs.

La communion en somme entre le public et ces jeunes artistes pour un spectacle éclaté dédié à la jeunesse.

B.L.