Représentation de « Gunfactory » au Quatrième Art : La dénonciation de l’armement

Le Théatre national tunisien a accueilli le 4 mars Í  la salle du Quatrième Art la compagnie belge « Point Zéro » pour jouer son spectacle thé

Représentation de « Gunfactory » au Quatrième Art : La dénonciation de l’armement

Le Théâtre national tunisien a accueilli le 4 mars à la salle du Quatrième Art la compagnie belge « Point Zéro » pour jouer son spectacle théâtral « Gunfactory » mis en scène par Jean-Michel d’Hoop. Une pièce d’une heure et quart qui sort de l’ordinaire au niveau d’une mise en scène éclatée pour évoquer un thème rarement soulevé au théâtre, celui de l’armement à outrance à travers le monde.

Une fabrique d’armes, comme le suggère le titre anglais de cette pièce. La Belgique n’y est pas en reste puisqu’elle fabrique et exporte des armes pour plusieurs pays et particulièrement arabes. Toute la pièce est un réquisitoire, voire une mise en accusation particulièrement de l’Occident qui fabrique aussi bien une panoplie d’armes que leurs cartouches. Les chiffres avancés datent essentiellement de l’année 2014. Ils sont extrêmement inquiétants et dénotent l’atrocité de la situation. Et dès le début de la pièce, le ton fort est donné. Sur un rideau transparent et rectiligne et par vidéo projecteur interposé, les comédiens annoncent à cor et à cri les chiffres hallucinants de production d’armes et le nombre de morts et de blessés qu’ils ont engendré. Ces chiffres défilaient sur le rideau. Des scènes, parfois répétitives, constituaient, d’un autre côté, l’essentiel de la représentation.

Cette dernière se base sur des scènes successives avec la présence parfois de l’être et de son double, ou des personnages en marionnettes à travers le jeu des poupées. Une autre facette du travail de la compagnie « Point Zéro. » La marionnette a d’ailleurs donné à la pièce des tons ironiques, comme pour rire plutôt d’une triste réalité. « Gunfactory » reconstitue des événements réels pour dénoncer et tirer la sonnette d’alarme sur l’usage excessif des armes par les pays et les puissances mondiales et par d’autres pays.

B.L.