
Percussions et danse Í volonté !
Le groupe de Mamadou Diabaté et Percussion Mania a animé hier une soirée de musique africaine au Théatre de la ville de Tunis dans le cadre du festival de la Médina.
Ce groupe venait directement de Paris o͹ il exerce son art et y vit entre la ville lumière et Vienne. Ces musiciens de la diaspora africaine sont presque tous issus du Burkina Faso, Í l’exception du guitariste, originaire de Colombie et rebaptisé burkinabé. Il y a attrapé le virus des rythmes et des sons africains indéniables. La particularité de ce groupe est de jouer aux instruments Í percussion et Í vent traditionnels.
De la flÍ»te traversière africaine, au balafon, au Djembé, au Ngoni et au Kͼrbis, le voyage en Afrique de l’Ouest était garanti. Une autre soirée de fête aux rythmes ancestraux de l’Afrique. On remarquait pourtant une faible présence du public. Encore une fois, le festival de la Médina, bien que proposant des concerts intéressants, ne semble pas avoir intéressé les spectateurs potentiels d’aujourd’hui.
Mieux encore, il semble avoir perdu son public pourtant fidélisé depuis trente deux ans d’existence. Le spectacle avait démarré lentement aux sons d’une flÍ»te, histoire de mettre le public dans le bain. Mamadou Diabaté n’y avait pas manqué d’y ajouter des pointes d’humour en expliquant, chemin faisant, le sens et l’histoire de chacune des chansons ou des chants.
Le courant allait vite passer et le public ne se privait pas de danser sur place, jusqu’Í monter sur scène pour s’extérioriser en suivant les rythmes endiablés qui se succédaient. Les refrains de quelques chansons et en cris stridents, suivaient.
Le chœur du public était bien huilé. Musiciens et spectateurs étaient aux anges, si bien que le rappel était inévitable pour ce groupe qui avait pu gagner la sympathie de son public Í Tunis.
Vivement l’Afrique en musique et en rythmes !
B.L.