
Olé ! Bailaora !
C’est dans un théatre municipal plein comme un œuf, que l’ensemble espagnol de Flamenco de Francisco Hidalgo s’est produit en cette soirée du 28 juin dans le cadre de la 33è édition du Festival de la Médina. Une collaboration entre ce dernier et l’Institut culturel espagnol « Cervantès », Í Tunis.
Les spectateurs, jeunes et moins jeunes, tunisiens et étrangers résidants sous nos cieux, ont profité d’un bain de jouvence en compagnie des performances et des prestations des membres de ce groupe constitué d’une danseuse, d’un danseur, d’un guitariste et d’un chanteur-crooner. Le spectacle portait le titre de « Sons blancs » o͹ l’on sentait que les lignes d’avant-garde marquent le flamenco pour le faire évoluer. L’aisance et la simplicité aussi bien dans le jeu que dans les mouvements, s’ajoutaient aux improvisations qui sont restées dans les règles de cet art traditionnel. Un art de la danse et d’une musique qui ont résisté Í toutes les formes nouvelles. D’ailleurs et Í ce propos, le nouveau Flamenco use de techniques nouvelles avec une musique électronique sur une bande son pour être dans l’air du temps et adapter les rythmes ancestraux aux nouvelles tendances musicales.
Mais ce soir-lÍ , le Flamenco était Í l’état pur. Car les artistes comptaient sur leur jeu et leur corps enveloppés dans les sons du chant et de la musique « Bailaora » propre Í la ville de Grenade, l’Andalousie enchanteresse, en quelque sorte. Nous étions avec un spectacle o͹ les artistes donnaient forme Í une œuvre d’art. La féminité et la masculinité se rencontraient et fusionnaient avec des voix aigues ou silencieuses. Les chants de la voix, de la guitare et les danses en solo ou en pas de deux, montaient dans le ciel. La scène du théatre supportait les coups des jambes des danseurs. Ces derniers étaient dans tous leurs états de folie et de bonheur, de fusion et d’entente. L’expression corporelle traduisait tant d’amour et de passion sous des lumières tamisées ou Í pleins feux.
Une belle soirée fortement applaudie par le nombreux public qui s’y était déplacé pour vivre des instants de bonheur en effectuant un voyage-éclair dans l’Andalousie avec son art-culte : le Flamenco de tous les temps.
B.L.