
« Achek Al Malouf » de Marouène Laribi
Voyage avec la musique tunisienne
La troisième soirée du festival « Tarnimet » organisé par la Rachidia a été assuré par le jeune chanteur et musicien Marouène Laribi dans un spectacle dédié Í la musique tunisienne sous le titre de « Achek Al Malouf. »
Il venait exprimer Í sa manière sa passion pour le Malouf et la chanson tunisienne classique et immortelle accompagné de son luth et d’un percussionniste qui jouait du « Tar. » Le public était peu nombreux en cette soirée de Ramadan. Pourtant, le patio de la Rachidia était climatisé. Les absents avaient eu tort dans la mesure o͹ ce jeune prodige Í la voix veloutée a proposé un bouquet d’œuvres extraites des « Noubas » du Malouf tunisien et quelques chansons du répertoire de la Rachidia, comme celles de Saliha et de Fethia Kairi. De plus, Marouène Laribi a fait montre d’un savoir-faire et d’une maÍ®trise de l’improvisation. On remarquait tout de même que sa voix marquait des petites chutes en montant vers le chant aigu. Ce petit handicap a été provoqué par la fatigue, la chaleur diurne et la clim, comme nous l’a fait préciser le chanteur lui-même Í l’issue de sa prestation.
Le spectacle a été une randonnée Í travers les modes tunisiens avec des chants Í l’appui. Du « Mazmoum », Í « Raml El Meya », pour ne citer que ces deux modes musicaux, Marouène Laribi revisitait des extraits des pièces illustres de notre Malouf avec des ornementations, des « Irtijel » et autres « Aroubi. » Et bien que le concert ne soit pas trop long, le public présent s’était bien délecté avec la voix de ce jeune interprète et du jeu pathétique de son luth, le « Oud El Arbi. » Une soirée bien sympathique et de découverte d’un chanteur de demain. D’ailleurs, Hédi Mouhli, président de la Rachidia n’en a dit que du bien Í la fin du spectacle, insistant sur le fait qu’il sera l’un des membres de l’orchestre de la prestigieuse formation. Bon vent.
B.L.