Sortie du nouveau film Tunisien « Feu » de Nejma Zeghidi

« Feu » parle d’une famille qui a perdu un enfant dans un attentat Í  la voiture piégée. La caméra s’introduit dans la vie de cette fa

Sortie du nouveau film Tunisien « Feu » de Nejma Zeghidi

« Feu »  parle d’une famille qui a perdu un enfant dans un attentat Í  la voiture piégée.     La caméra s’introduit dans la vie de cette famille deux ans après le drame. Elle filme en continu, attrapant au passage des bribes d’émotions, des contradictions et des incompréhensions. C’est un film sur l’amour contrarié, impossible. L’amour impasse et l’amour meurtrier dans le sens noble. 

Les événements se déroulent après que le pays ait été ravagé par la  guerre. Il se passe au moment o͹ on commence Í  panser ses blessures et o͹ on croit que l’oubli est possible. Comment peut-on continuer Í  vivre quand l’irréparable a été commis ? Comment une jeunesse parvient-elle encore Í  chanter, bien que revenue du désastre. 

Le désir de survie des uns se mêle Í  la hantise morbide des autres. Rien n’y échappe. Ni les liens de sang n’épargnent les personnages, ni les créatures mystérieuses qui les accompagnent dans leur quête ou leur fuite ne parviennent Í  imposer longtemps la suspension des hostilités.

Etre au plus près de la peau des protagonistes, de leurs yeux et de leur souffle; respecter la distance qu’impose la pudeur face Í  l’insupportable de certaines situations, imprègne l’image et convie le spectateur Í  une atmosphère o͹ la palette de couleurs confond les sens et les ravivent.

La caméra, observatrice inquiète de ces personnes aimées, se meut réactive aux flexions, aux élans et aux apnées des corps, nous éconduira quand il ne sera plus nécessaire de regarder.

Synopsis

Yemna a perdu son fils dans un attentat Í  la voiture piégée en septembre 2014. Deux ans plus tard, une caméra s’introduit dans la demeure familiale et filme les trois habitants ayant survécu s’accrochant Í  un quotidien o͹ se joue leurs renaissances; jusqu’au jour o͹  Yemna découvre que son mari a une liaison. 

4 … questions Í  Nejma Zeghidi  …scénariste et réalisatrice de «  Feu »

1-Vous êtes psychologue de formation et de métier, actrice par vocation, dans quel contexte vous est venu le désir ou l’urgence de  vous mettre derrière la caméra ? 

En vérité c’est un Cheminement auquel moi-même je ne m’y attendais pas. Quand j’ai commencé Í  faire du théatre, ce qui m’interessait outre le plaisir de la scéne, c’était les outils et les signes qu’on déployait  pour raconter une histoire, un personnage ou une situation.

J’ai fait en un deuxième temps des rencontres qui m’ont mise en confiance et qui m’ont permis de prendre le risque de raconter des petites histoires ou de participer Í  des projets de dramaturgie.
Mon intérêt pour la construction dramaturgique au cinéma a débuté par un travail comme scripte sur le film « Thalethun » de Fadhel Jaziri et par une participation Í  un travail ultérieur sur le scénario d’un long métrage qui est actuellement en préparation du même réalisateur. Le déclic du passage derrière la camèra a eu lieu après les événements du Bardo de l’été 2013 et des deux assassinats politiques qui ont ensanglanté notre pays. Il ne s’agissait plus d’attendre. C’était maintenant ou jamais.
2- vous parlez dans ce premier court métrage d’un drame d’une famille ordinaire, mais vous opter pour une mise en image assez extravagante …pourquoi ce choix esthétique très particulier ? 
/ Je suis une passionnée de « l’ordinaire », quand je vois des gens passer dans la rue, je commence Í  fantasmer leur vies. Je  m’imagine toujours des histoires rocombolesques  quand je vois une femme de 49 ans attendre le bus de 6h07 du matin. Il ya hiatus entre ce que les gens montrent et ce qu’ils sont dans nos sociétés.
La pratique de la psychologie ne cesse de me le rappeler.
Quant au choix esthétique, je pense qu’il est dans les cordes des gens qui prétendent poser un regard sur la société de faire partager leurs fantasmes, de faire rêver du « comment » … autrement.
L’art  présente probablement un « autre » de la réalité.  Cet « autre » sur le plan formel ouvre les portes de l’imagination et de la créativité… On s’y laissé glisser agréablement.
3- étant vous-même comédienne, comment vous avez abordé cette atmosphère très féminine et qu’elle était votre approche pour la direction de vos actrices ? 
Les atmosphères féminines ne me sont pas étrangéres mais nous avons aussi dans ce film un personnage masculin très important, incarné par Brahim Zarrrouk.
Le travail avec les acteurs en général a commencé Í  se construire sur un vrai rapport de confiance et de complicité.

Une chance inouie que des comédiennes comme Sabeh Bouzouita, Lobna Mlika, Dejla Douissi ou Besma Euchi aient accepté de jouer dans ce film. Sans ses comèdiens, le film n’aurait pas été ce qu’il est aujourd’hui. Ils y ont cru  et cela se voit sur l’écran.

4- votre film s’apprête Í  plusieurs niveaux de lecture outre le drame social, on y décèle   d’autre propos politiques entre autres …

Les intentions du film sont multiples, mais il est important qu’elles ne soient pas déclamées. J’ai une répulsion franche du discours directe.
Celui-ci peut être percutant dans des contextes tels que la privation de la liberté d’expression. Mais aujourd’hui, si nous considérons que celle-ci a été arrachée. Comment allons – nous nous saisir de l’expression ? Quelles sortes de libertés nous prête –elle sur le plan du contenu et de la forme ? Comment éviter la langue de bois et les sentiers battus ?
Bien entendu que le film porte un regard sur les dérives de la violence, sur la responsabilité collective, sur l’institution de la famille. Comment exprimer  cela ? Telle demeur la question.
Fiche Technique et Artistique

Feu

(Court métrage)
Format : HD
Son :     Stéréo
Durée :  29 mn
Avec
Sabeh Bouzouita
Brahim Zarrouk
Dejla Douissi
Lobna Mlika
Besma El Euchi
Tayem Chouayét
PRODUCTION
Produit par
Fadhel Jaziri
Directrice de production
Hédia Ben Ammar
Assistante de production
Sourour Krouna
Secrétaire de production
Aida Soussi
Comptable
Zied Saadaoui
Régisseur général
Skander Sabbeh
Régisseur plateau
Fayçal Khammessi
REALISATION
Scénario et Réalisation
Nejma Zeghidi
Assistant de réalisation
Omar Jaziri
Storyboard
Lotfi Mahfoudh

IMAGE
Directeur de la photographie
Ali Ben Abdallah
Cadreur
Tarek Hassen Slama
Assistant caméra
Moez Bhiri
Scripte
Lobna Mlika
Chef électricien
Badreddine Mokhtar
Electricien
Ahmed Chlaki
Photographe de plateau
Hannah Rehberg
Chef décoratrice
Amira Fridhi
Assistants décor
Monia Hamdani
Adel Hammami
Accessoiriste
Fayçal Khammessi
Chef costumière
Hédia Ben Ammar
Costumière
Fatma Aissaoui
Habilleuses
Jihène Sghir
Raja Belahouane
Maquilleurs
Mohamed Toumi
Malik Sdiri
SON
Ingénieur du son
Slim Jbali
Perchman stagiaire
Néji Akari
POSTPRODUCTION
Monteuse
Selma Zghidi
Monteurs son
Selma Zghidi
Mohamed Ali Chiboub
Mixeur son et musique
Mohamed Ali Chiboub
Truquistes
Ahmed Ben Kridis
Mohamed Mathlouthi
Etalonneur
Fakhreddine Amri
Dessinateur
Hatem Touil
Composition et arrangement musical
Ali Jaziri
Instrumentistes
Ali Jaziri
Belhassen Mihoub
Yasser Jradi
Omar Jaziri
Nasreddine Chebli
Hédi Migani
Chant d'après un poème
de Al Khansa
Adapté par Fadhel Jaziri
Conseil artistique
Fadhel Jaziri
Chedly Chaouechi
Moyens techniques
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