
Un « Mahfel » original sur la scène du Théatre municipal
Le nouveau spectacle musical de l’Ensemble Ifriga dirigé par Brahim Bahloul intitulé « Tounès Annabdh » (Tunisia cadence) a été donné le 5 décembre au Théatre de la ville de Tunis. Et bien que ce spectacle musical soit visuel et sous le signe de la recherche et de l’innovation, il n’a pas drainé la grande foule.
Toutefois, le public qui était présent a passé un peu plus d’une heure en rythmes, en danses et en chants tunisiens puisés du terroir et du legs artistique inestimable dont regorge la Tunisie. On remarquait d’ailleurs que plusieurs chants déjÍ familiers et venant de la région du Kef, faisaient partie intégrante de ce spectacle. Les voix en solo masculines et féminines n’avaient rien Í envier Í celles déjÍ connues. Leur interprétation sur des tons graves et aigus, emportaient l’assistance et résonnaient Í travers la salle. Ce dernier a été conçu et réalisé suivant un scénario du travail musical dont l’auteur est le percussionniste et compositeur Brahim Bahloul. Il ne cesse, depuis des années déjÍ , de mettre en valeur la beauté des chants et des rythmes tunisiens qui ont traversé et traversent encore les siècles.
Le nom du groupe n’est pas sans rappeler celui de l’ancien nom de la Tunisie « Friga » qui a elle-même donné son nom au continent africain. L’usage des costumes traditionnels rappelle ceux berbères, Touaregs et arabes. Un mélange et une osmose qui fait rencontrer, le temps du spectacle, plusieurs civilisations qui sont nées sous nos cieux et dont les traces demeurent. Les instruments de musique comme la « Gasba », instrument Í vent, le Bendir et le « T’bal », instruments Í percussion, ont fait bon ménage et créé une ambiance de fête o͹ les spectateurs n’avaient pu se retenir pour taper des mains et suivre la cadence. « Le Mahfel » était annoncé avec, en plus, une vision élaborée de la chose. Car le violon et le violoncelle venaient accompagner la musique.
La danse n’était pas en reste avec la présence d’une jeune danseuse qui exécutait quelques pas en traversant la scène. « Tunisia cadence » a bénéficié d’une aide Í la production du ministère de la culture.
B.L.