Théatre Demain... Un échange fructueux et d’avenir

C’est un projet théatral très prometteur conçu entre la Tunisie et l’Allemagne qui a été présenté récemment Í  l’hÍ´tel Majestic Í�

Théatre Demain... Un échange fructueux et d’avenir

Un échange fructueux et d’avenir

C’est un projet théatral très prometteur conçu entre la Tunisie et l’Allemagne qui a été présenté récemment Í  l’hÍ´tel Majestic Í  Tunis dans un décor théatral vert et orange sous l’intitulé de : « Théatre Demain. » Il s’agit d’un partenariat et d’un échange entre les compagnies théatrales tunisiennes : l’Espace El Teatro, Ismen des Arts, le Théatre national tunisien et le Goethe Institut, Í  Tunis. 

Ce projet implique de jeunes scénographes et techniciens tunisiens de théatre pour participer Í  des créations chez eux après avoir voyagé en Allemagne pour acquérir de nouvelles connaissances, voire de nouvelles conceptions du théatre au pays du Rhin. Mme Christiane Bohrer, directrice du Goethe Institut Í  Tunis a, en présentant ce projet insisté sur le fait que ce dernier entre dans le cadre du pacte de transformation existant entre la Tunisie et l’Allemagne.

Il a permis Í  douze jeunes techniciens et scénographes tunisiens de suivre un stage Í  Mad’Art Carthage en octobre 2012 pendant une semaine sous la direction du scénographe, technicien d’éclairage et musicien Kais Rostom qui a lui-même travaillé pendant deux ans en Allemagne avec le metteur en scène Fadhel Jaͯbi. En novembre 2012, le groupe de jeunes s’est envolé en Allemagne au théatre Schauspielhaus Í  Bochum o͹ il a rencontré des collègues et pris connaissance des conditions de travail au théatre allemand. 

La troisième phase de ce projet a été, selon l’interlocutrice, la participation de ces jeunes Í  la conception de trois spectacles : « Klem Ellil, point virgule » de Taoufik Jebali, qui sera présentée en première Í  El Teatro le 25 avril, Í  19H30, «Point zéro », une performance  d’Imène Smaoui, le 27 avril Í  El Abdelliya, Í  la Marsa et Í  la même heure et : « Sala » d’Imed Jemaa, au Quatrième Art et toujours Í  19 H30.  Et en retour, deux scénographes et une technicienne d’éclairage allemande s’était déplacée Í  Tunis. Cette coopération, a ajouté la directrice du Goethe Institut, permettra d’ouvrir d’autres perspectives d’engagement dans les arts, en plus du théatre. 

Pour sa part, Kais Rostom a soulevé la question relative Í  la pratique du théatre quand les moyens font défaut ou quand les moyens deviennent plutÍ´t en abondance ! La possibilité de faire du théatre reste possible et existe en Tunisie, a-t-il ajouté. Quant Í  Zeineb Farhat, responsable de l’Espace El Teatro, elle a simplement approuvé l’idée que l’on peut faire du théatre nonobstant l’inexistence des moyens financiers. Ce partenariat, voire cette opération, le permet si bien.

Pour Imène Smaoui, elle a expliqué que sa performance s’inscrit dans l’expérimentation et dans le fait d’aller Í  l’essentiel. Le présent, a-t-elle insisté Í  dire, est le moment intense. Enfin Imed Jemaa a résumé son spectacle en disant que ce dernier se passe dans un lieu clos durant la nuit du 14 janvier 2011, lÍ  o͹ un groupe de citoyens s’était réfugié pour fuir les tracas de la rue dus Í  la révolution. C’est un autre univers qui s’ouvre plutÍ´t Í  eux cette nuit-lÍ , loin du contexte de la révolution.

Attendons voir ces trois spectacles dans les jours et les semaines Í  venir.

B.L.