Tunis, capitale de la danse : « Vertical Road » d’Akram Khan

Le spectacle de danse contemporaine : « Vertical Road » de la Compagnie du danseur et chorégraphe anglo- bangladais Akram Khan, a été donné le 3

Tunis, capitale de la danse : « Vertical Road » d’Akram Khan

Un spectacle Í  couper le souffle
Le spectacle de danse contemporaine : « Vertical Road » de la Compagnie du danseur et chorégraphe anglo- bangladais Akram Khan, a été donné le 3 mai 2012 au Théatre municipal de Tunis.

Devant une salle comble, ce spectacle de danse était énergique et spectaculaire. On y retenait le souffle ; car un travail minutieux s’offrait Í  nos yeux et on n’avait pas regretté d’y avoir été. Il est vrai que « Vertical Road » a déjÍ  fait le tour du monde avec ses danseurs de différentes nationalités ; dont le tunisien Ahmed Khamis, qui n’avait pu y jouer Í  Tunis, Í  cause d’une blessure qu’il venait de contracter. Il l’avait expliqué lui-même, Í  l’issue de la représentation. Il avait été choisi par Akram Khan, lors d’un casting Í  Beyrouth, pour jouer dans cette superbe performance. Ce qui lui a permis, tout de même, de faire le tour du monde avec ce spectacle de danse contemporaine. Par malchance, il n’avait pu jouer chez lui. Espérons que l’occasion se présentera pour lui, une autre fois. Et pour revenir au spectacle, la quête de la spiritualité semble en être l’axe principal. Car, avec la danse, contemporaine, de surcroit, l’interprétation est libre, comme le corps dans ses mouvements et recherches de mouvements.

On trouve dans ce grand spectacle, d’une heure et quart, plusieurs danses et expressions corporelles et plusieurs musiques, comme pour rappeler des pays d’origine des sept danseurs et danseuses présents sur scène. L’exploitation de cette dernière a été savamment arrangée. « Vertical Road » suit le rythme de la musique et des multiples silences contenus dans ce spectacle et cette performance pas comme les autres ; o͹ l’on vole très haut pour atteindre des niveaux célestes. Le silence y est capital. C’est l’accès direct Í  la spiritualité pour exprimer le mal de l’être humain, condamné Í  mourir, mais qui revient Í  la vie, comme poussé par ce voyage spirituel sur le chemin des anges. Les danseurs y sont des personnages humains et angéliques, en même temps.

C’est majestueux et grandiose. Cela commence tout en douceur, pour atteindre en cours de route, un rythme infernal o͹ l’être humain redevient poussière. Il est battu et transporté dans le cosmos ? Dans une autre vie, une autre mort, peut-être. L’ombre et la lumière s’y rencontrent dans un jeu magnifique et attachant. Les danseurs apparaissent et disparaissent dans un jeu captivant d’ombres chinoises. Le summum est atteint dans ce spectacle magique, quelque part.
On raconte une histoire, qui, elle-même, nous amène Í  entrer dans une autre. Un tour du monde en musiques et danses de l’Orient Í  l’Occident. Un voyage sans frontières, o͹ les rapprochements sont possibles. Les similitudes sont celles de l’existence et de la mort de l’Homme en général. Les absents avaient certainement tort. Ce spectacle se joue, une seconde fois ce soir(4 mai 2012) sur la même scène du Théatre municipal de Tunis.

B.L.