Une « Méditerranée sacrée » Í  l’Octobre musical de Carthage

La nuit des performances

Une « Méditerranée sacrée » Í  l’Octobre musical de Carthage

La nuit des performances

Le spectacle de chants du chœur de chambre français « Les Eléments » donné hier Í  l’Acropolium de Carthage dans le cadre de l’Octobre musical a beaucoup charmé une assistance nombreuse. Une vraie plongée dans les polyphonies anciennes et modernes sous l’intitulé de : « Méditerranée sacrée. »

Chantés dans plusieurs langues actuelles et anciennes, les œuvres choisies voyageaient, sous la direction de Joël Suhubiette, fondateur de cet ensemble en 1997 Í  Toulouse. A travers plusieurs pays de la Méditerranée : de la France, Í  l’Italie, de la Grèce, au Liban et Í  la Tunisie, le voyage y était garanti. Mieux encore, les chants étaient dans des langues peu parlées aujourd’hui comme l’araméen, le latin et le grec ancien. Ils s’y ajoutent l’arabe et l’hébreu. 

La chanteuse et compositrice tunisienne Alia Sellami a savamment proposé une œuvre dont la première version a été donnée lors du festival « Dream city », en 2010, dans la Médina de Tunis. « Mur…murs de la ville » permettaient de retrouver sinon de se retrouver dans l’atmosphère d’une ville moderne comme Tunis avec ses pas de passants, ses lumières, ses embouteillages, les rires et les pas de ses passants, le moteur d’un bus arrivant en station…Cette œuvre a été chantée en a capella par les dix huit choristes du groupe. Les mélomanes et ceux qui apprécient les chants religieux et en chœur en avaient eu pour leur compte. Car les choristes hommes et femmes s’étaient surpassés dans leurs performances. Le lieu, anciennement de culte, était l’ancienne cathédrale Saint-Louis ou Louis IX, en l’occurrence. L’Acropolium de Carthage feignait de vibrer aux sons des voix. Ces dernières s’élevaient en toute liberté.

Les chants sacrés qui retrouvaient leur fief, envahissaient tout l’espace, car les choristes se dispersaient parfois au premier et au second niveau de cette superbe grande salle. L’écho des voix résonnait et la Méditerranée était revisitée Í  travers des fragments d’un grand patrimoine qui s’étend sur des siècles, sinon des millénaires. Une soirée inoubliable et inédite !

B.L.