
Alors qu'il faut en général plus de 10 jours pour pouvoir faire valider une application sur l'App Store, ils ont écrit directement Í Tim Cook Vendredi soir pour lui faire part de l'idée. Dans les dix minutes ils avaient une réponse d'un de ses assistants qui disait banco pour une validation sous une heure de l'application, Í une condition, être associé Í un titre de presse ayant une certaine stature. Ce sera Nice Matin. Samedi soir l'application "Je suis Charlie". Elle permet de se localiser en déclarant ainsi être un des millions de Charlie solidaire de la tragédie vécue cette semaine.
Les attentats perpétrés la semaine dernière contre Charlie Hebdo, et les événements tragiques qui ont suivi, ont provoqué une mobilisation sans précédent. Plus de 3,7 millions de personnes dont 1,2 Í 1,6 million rien qu'Í Paris, ce qui en fait la plus grande mobilisation depuis la libération de Paris en 1944. Le slogan "Je suis Charlie" s'est même invité lors de la cérémonie des Golden Globes ce week-end, épinglé par exemple sur la veste de George Clooney.
Lors de la marche, on recensait pas moins de 65 000 tweets par heure, et ce malgré la saturation des réseaux. Le jour même de l'attentat contre Charlie Hebdo, le mercredi 7 janvier, on dénombrait 6 500 tweets par minute consacrés Í la tuerie. Un phénomène qui s'est également propagé sur Instagram, avec des centaines de milliers de photos accompagnées du hashtag #JeSuisCharlie. Cet engouement a donné des idées Í deux informaticiens azuréens qui ont lancé dimanche l'application "Je suis Charlie".
Basés Í Nice, o͹ ils collaborent dans une start-up, les deux informaticiens qui se cachent derrière l'application "Je suis Charlie" ont travaillé d'arrache-pied pour porter le rassemblement sur nos écrans de smartphones.
Deux jours après son lancement, l’appli « Je suis Charlie ! » a déjÍ recueilli plus de 60 000 inscriptions. Et le chiffre ne fait que gonfler minute après minute…