Une fête africaine avec Doudou Ndiaye Rose

La soirée du 24 juillet 2012 du festival international de Hammamet sera gravée, Í  coup sÍ»r, en lettres d’or dans les annales de ce prestigie

Une fête africaine avec Doudou Ndiaye Rose

Festival international de Hammamet

Une fête africaine avec Doudou Ndiaye Rose

La soirée du 24 juillet 2012 du festival international de Hammamet sera gravée, Í  coup sÍ»r, en lettres d’or dans les annales de ce prestigieux festival. En effet, le grand maÍ®tre des percussions, le sénégalais Doudou Ndiaye Rose, a proposé un spectacle de percussions traditionnelles du pays de la Casamance. Cette performance a été en plus suivie par un public nombreux venu découvrir, ou redécouvrir cet ami de la Tunisie qui y a été déjÍ  Í  deux reprises et voir en chair en os celui que l’UNESCO vient de déclarer « patrimoine national vivant. »

Le spectacle était complet tant par les sons des Tam-Tam, que par les tons que nulle autre musique ne pouvait rivaliser, que par la danse. Doudou, pour les intimes, révolutionne toujours le monde des percussions africaines. Il est suivi par son groupe d’une quinzaine de personnes. Ses fils et petits fils, dans leur majorité. Un legs historique qu’il ne cesse de transmettre. Une tribu familiale qui acquiert les ABC du métier sur le tas, l’ayant en plus dans le sang. Le spectacle était chantant et dansant aussi et particulièrement. Car Doudou Ndiaye crée une ambiance extraordinaire qui fait vibrer les gradins du théatre de plein air de Hammamet. Cela commence en douceur, dans une atmosphère conviviale, pour monter, tambour battant, dans le vrai sens du terme et atteindre l’apothéose qui met en transe et en si peu de temps un public venu se délecter et vivre une soirée exceptionnelle. A quatre vingt deux ans, Doudou Ndiaye continue, humblement son bonhomme de chemin, ayant parcouru tous les pays du monde. Le spectacle n’avait pas un thème bien précis, dans la mesure o͹ étaient joués des morceaux de musique o͹ seuls les instruments Í  percussion étaient présents sur scène. Mais on sentait qu’un message semblait filtrer Í  travers cette explosive soirée. Le Tam-Tam n’était-il pas le moyen de communication entre les gens de différentes tribus, villages et pays dans l’antiquité ? Le message transmis dans la ville du jasmin était celui de l’amitié, du rapprochement et de l’amour. Doudou avait même souhaité qu’un spectateur, parmi le public, monte sur scène pour chanter une chanson tunisienne. Ce qui fut fait ; dans la mesure o͹ la chanteuse et non moins musicienne et musicologue Mouna Ammari s’était chargé d’interpréter « Sidi Mansour », une chanson traditionnelle et folklorique qui représente le mieux le pays ; étant rythmée Í  souhait. Les percussionnistes accompagnaient la voix tunisienne. Un mélange réussi du Sénégal, Í  la Tunisie. Et la fête continuait sur les gradins.

B.L.