Le chanteur colombien Vanny Jordan s’est bien éclaté vendredi soir (3aoÍ»t) Í l’occasion du concert qu’il donnait au Théatre municipal de Tunis, dans le cadre de la trentième édition du festival de la Médina. Le spectacle se passait aussi bien sur scène, que dans la salle ; dans la mesure o͹ les nombreux spectateurs avaient tenu, dès le début du concert, Í y participer. La Salsa et le Reggaeton, le suggéraient si bien. Les cris stridents, les applaudissements, la danse, jusqu’Í la transe d’un public déchaÍ®né, faisaient que l’orchestre s’était transformé en arène de danse. Tous les coins et autres allées étaient occupés par des spectateurs debout, même dans les rangées, qui dansaient Í gogo et Í n’en plus finir ! Et Í chaque fois que le public s’asseyait pour reprendre son souffle, que la musique folle ne laissait pas indifférent ce même public qui reprenait toutes ses danses accompagné qu’il était par Vanny Jordan, déscendu de scène Í plusieurs reprises pour faire le tour du théatre, en dansant Í l’unisson avec son public. Une vraie mini-fête au festival de la Médina ! C’est Í ne pas croire ses yeux ; non pas que nous sommes contre la fête, mais que cette institution, qu’est le festival de la Médina, ait changé de vocation pour plonger dans le genre musical facile. Ce festival privilégiait, en effet et durant des décennies, une autre musique, intime Í souhait et qui s’inscrit dans les thèmes religieux ou folkloriques dans leur sens noble. Et cette année, le festival de la Médina a quitté la Médina elle-même, pour attérir, uniquement, au Théatre municipal. Un choix imposé par les squatteurs de la Médina et des Jardins Kheireddine en particulier, depuis le début de la révolution tunisienne en 2011. Personne n’a pu rien faire pour les déloger, même la délégation spéciale de la municipalité de Tunis, principal organisateur du festival de la Médina aux cÍ´tés de son association, qui en porte le même nom.
Vanny Jordan a chanté, dansé et fait danser son public durant un peu plus de deux heures, pour un plaisir partagé et au cours d’une soirée exceptionnelle, une soirée ramadanesque bien chaude au dehors et Í l’intérieur de ce beau théatre municipal.
B.L.