Vernissage Í  la galerie Gorgi de l’exposition « KAROPOLIS » de Nadia Jelassi : La politique vue autrement

En cette matinée du dimanche 15 janvier, la nouvelle exposition d’acrylique sur bois avec reliefs : feuilles d’or et insectes en plastique de l�

Vernissage Í  la galerie Gorgi de l’exposition « KAROPOLIS » de Nadia Jelassi : La politique vue autrement

En cette matinée du dimanche 15 janvier, la nouvelle exposition d’acrylique sur bois avec reliefs : feuilles d’or et insectes en plastique de l’artiste plasticienne Nadia Jelassi démarrait à la galerie A. Gorgi, à Sidi Bou Saïd, sous le titre de « Karopolis. » Un vernissage où se sont retrouvés les amis de la galerie que dirige Aïcha Gorgi.

L’intitulé de l’exposition parait bien étrange. Le nom de Karopolis pourrait bien coller à celui d’une ville imaginaire, comme nous le fait savoir Alain Messaoudi dans son texte de présentation intitulé : « Images de Karopolis. » Les composantes de cette cité laissent entendre qu’il s’agit d’une déformation intelligente et farfelue de la réalité du quotidien politique de la Tunisie. Les personnages n’ont pas de visage. Ils sont en costume-cravate. Le cérémonial et l’officiel est toujours présent. Les hauts responsables semblent être sur scène pour s’adonner à leur jeu politique. Tout semble se reproduire et se confondre au décor en arabesques et en faïences. Un monde étrange, mais où on reconnait des appellations de circonstance, des silhouettes devenues familières. Car tous les personnages n’ont pas de visage.

Nadia Jelassi initie une nouvelle recherche picturale à partir des images véhiculées aujourd’hui grâce à la révolution numérique. Elle interprète autrement, voire artistiquement, le flux d’images qui inondent les moyens d’information et de communication. Les clins d’œil donnent par reconstruction interposée, à rire et à méditer sur les gestes et les attitudes de nos politiques au cours de leurs activités quotidiennes ou au cours de cérémonies officielles et diplomatiques. Nous sommes dans le fief de Karopolis où les gouvernants sont pris sur le vif par l’artiste plasticienne. Un travail de reconstitution intelligente au niveau de la forme et du fond. Le visiteur se plait à regarder et à faire un flash-back sur la vie politique vécue ces dernières années par la Tunisie, pour ne pas kla nommer.

Une belle exposition qui mérite amplement le déplacement à la galerie Gorgi, à Sidi Bou Saïd et qui sera visible jusqu’à la fin de janvier.

B.L.