
Il y avait du beau monde en cette fin d’après-midi du 21 janvier à la galerie Saladin, à Sidi Bou Saïd, à l’occasion du vernissage de la nouvelle exposition de l’artiste peintre Amine Chaouali, placée sous le thème de « Métamorphose. »
Il y revient pour proposer des travaux qui sortent de l’ordinaire, en plus de quelques clins d’œil sur son itinéraire artistique avec la peinture figurative et le pointillisme, pour une représentation de détails de la nature, des compositions florales, d’autres détails du quotidien et du regard de la femme rêveuse, ou méditative, pour gagner les techniques mixtes, le collage, le synthétique, avec une femme au balançoire et surtout la céramique. Cette dernière est la belle surprise de cette exposition. Amine Chaouali s’y adonne à cœur joie, donnant libre cours à son imagination et peignant à sa guise avec l’omniprésence du trait qui rappelle au visiteur le style du peintre français Henri Matisse. Le trait, comme le dit ce dernier, est « la traduction directe et la plus pure de son émotion. »
Amine Chaouali rend d’ailleurs hommage à Matisse dans l’une de ses œuvres. Et pour rester avec la céramique, c’est surtout une représentation de la femme qui dépasse le croquis que notre plasticien suggère. Le mouvement y est présent à travers celui des danseuses. Les états d’âme, la méditation, la tendresse, l’amour et le corps de la femme, y crient leur présence. Les odalisques, en terme orientaliste de femme nue allongée, y sont également représentées. La métamorphose, thème de cette exposition, amène le visiteur à imaginer les transformations subies par la matière à partir de la vision du plasticien. Son espace d’imagination est large et donne à réfléchir et à interpréter les idées que distille les tableaux.
Une exposition qui vaut le détour et qui reste visible jusqu’au 5 février 2017.
B.L.